2013. Drame de Hany Abu-Assad avec Adam Bakri, Leem Lubany, Waleed Zuaiter. Arrêté par l'armée israélienne en Cisjordanie, un membre d'une cellule terroriste est relâché sur la promesse de collaborer à la capture de son complice. Réalité complexe observée sans manichéisme. Passionnant dilemme moral. Mise en scène puissante et rythmée. Dernier tiers plus relâché. Interprétation naturelle et spontanée. (sortie en salle: 21 février 2014)
Arrêté par l'armée israélienne en Cisjordanie, un membre d'une cellule terroriste est relâché sur la promesse de collaborer à la capture de son complice. Réalité complexe observée sans manichéisme. Passionnant dilemme moral. Mise en scène puissante et rythmée. Dernier tiers plus relâché. Interprétation naturelle et spontanée. (sortie en salle: 21 février 2014)
Après le remarqué PARADISE NOW, le Palestinien Hany Abu-Assad illustre à nouveau, sans complaisance ni faux-semblant, la situation des hommes et femmes vivant dans les territoires occupés. Dénonçant d'une part les humiliations quotidiennes subies par ces populations, refusant d'autre part de légitimer la violence ou le terrorisme qui en sont la conséquence, le cinéaste se refuse à toute représentation manichéenne du conflit israélo-palestinien, préférant explorer plus profondément le passionnant dilemme moral de son protagoniste. La mise en scène stylisée et puissante et le rythme enlevant contribuent à forger un climat anxiogène. On note cependant un regrettable relâchement dans le dernier tiers. Récompensé du prix du jury "Un certain Regard" à Cannes en 2013, OMAR profite du naturel, de la spontanéité et du charisme de ses interprètes débutants, à commencer par l'attachant Adam Bakri.
Texte : Helen Faradji
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
(...) le cinéaste ne tombe jamais dans le piège (...) de diaboliser ses personnages. Ils ne sont "que" des victimes d'un système dans lequel ils se débattent pour tenter de trouver un semblant de libre arbitre. Superbe long métrage, OMAR est une histoire magnifiquement mise en images.
Christophe Carrière - L'Express
Un faux mur a été construit (...) pour le film. Impossible de voir la différence. De toute façon, dans OMAR, tout semble authentique: les acteurs (...) sont d'un naturel confondant et les situations sonnent juste. Cela reste néanmoins du cinéma, grâce à un traitement ancré dans les codes du thriller.
Jean Roy - L'Humanité
Pourquoi le peuple n’aurait-il pas droit à la jalousie, à la haine, à la confiance, (...) à l’amour passion, à la duperie, (...) à la trahison ? C’est ce qui dote ce film d’une force émotionnelle sans pareille, l’auteur ayant pris la décision juste de s’appuyer sur une mise en scène discrète.
Brendan Kelly - The Gazette
Abu-Assad’s screenplay underlines the complexity of Omar’s dilemma rather than going for any heavy-handed political sloganeering. Like an anti-hero in a Graham Greene novel, Omar has nowhere to turn. Whatever choice he makes, someone will suffer. It’s a lose-lose situation.
Hubert Lizé - Le Parisien
Si l'histoire d'amour peut sembler un brin fleur bleue, la partie policière, en revanche, les méthodes d'infiltration des agents israéliens, la froide utilisation des armes (...) aboutissent à un film d'action haletant, dont le suspense n'a pas grand-chose à envier aux productions hollywoodienne.
François Lévesque - Le Devoir
Jonglant avec le thriller, la romance et le film d’espionnage, le cinéaste ne maîtrise pas tout à fait chaque genre, mais il brosse un riche tissu scénaristique aux revirements inattendus. (...) La force du film repose sur son exploration frontale et sans manichéisme du conflit israélo-palestinien.