All. 2013. Drame de Hiner Saleem avec Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani, Suat Usta. En 2003, dans un petit village du Kurdistan, un policier ayant maille à partir avec le caïd local fait la connaissance d'une institutrice célibataire. Vibrant plaidoyer pour la liberté et l'égalité hommes-femmes. Habile mélange de violence, d'humour absurde et d'émotion. Codes du western revisités avec imagination. Interprétation magnétique. (sortie en salle: 11 juillet 2014)
En 2003, dans un petit village du Kurdistan, un policier ayant maille à partir avec le caïd local fait la connaissance d'une institutrice célibataire. Vibrant plaidoyer pour la liberté et l'égalité hommes-femmes. Habile mélange de violence, d'humour absurde et d'émotion. Codes du western revisités avec imagination. Interprétation magnétique. (sortie en salle: 11 juillet 2014)
De retour dans son Kurdistan natal après deux premiers films tournés en France (KILOMÈTRE ZÉRO, SI TU MEURS JE TE TUE), Hiner Saleem dénonce ici le fonctionnement administratif inique, la corruption et le poids des traditions, notamment patriarcales, qui étouffent son pays. Avec une ironie cruelle qui grimpe parfois jusqu'à la fureur, le cinéaste signe un vibrant plaidoyer pour la liberté et l'égalité hommes-femmes à travers un récit mêlant violence, humour absurde et instants d'émotion. Dynamique et inventif, porté par un véritable souffle romanesque, MY SWEET PEPPER LAND emprunte aux thèmes et formes du western: paysage rugueux, antagonismes à la HIGH NOON, clins d'oeil textuels à Sergio Leone. Autant de codes familiers qui permettent à Saleem d'aborder avec plus de souplesse les questionnements moraux qui accompagnent la naissance d'un pays. Monté avec énergie, le film compte aussi sur la présence magnétique de Korkmaz Arslan et celle, aussi mélancolique que lumineuse, de Golshifteh Farahani (PIERRE DE PATIENCE).
Texte : Helen Faradji
Hubert Lizé - Le Parisien
Sobrement interprété par la sublime Golshifteh Farahani (...) et le rustique Korkmaz Arslan, ce film d'action âpre, dont l'humour adoucit les situations les plus dramatiques, possède le souffle des meilleurs westerns spaghettis. Et des héros charismatiques auxquels on s'attache dès les premiers plans.
Mathilde Blottière - Télérama
La griffe tragi-comique du cinéaste a le don de gratter là où ça fait mal: sous la stylisation perce la détresse d'une jeunesse asphyxiée par la famille et la société. Et puis, il y a (...) Golshifteh Farahani (...) vibrante dans ce rôle d'insoumise. Son regard brûlant, sa chevelure de nuit en font une beauté de roman.
Noémie Luciani - Le Monde
Christophe Carrière - L'Express
Après un début trempé dans un humour très, très noir, l'histoire patine un peu, le temps de présenter le héros, ex-résistant, (...) et l'héroïne, (...) attachée à son indépendance. La mise en place terminée, le film prend son envol et alterne avec bonheur tensions dramatiques et situations amusantes.
Arnaud Schwartz - La Croix
Magnifiquement porté par la jeune comédienne franco-iranienne Golshifteh Farahani (...) et l’acteur germano-turc Korkmaz Arslan, le film est presque intégralement tourné dans les décors naturels, sublimes, du Kurdistan irakien, en compagnie d’acteurs non professionnels.
Bruno Icher - Libération
MY SWEET PEPPER LAND s'amuse de toutes les conventions, de tous les clichés, les contournant et se les appropriant, revisitant l'éternel mythe de la naissance d'une nation au coeur d'un territoire secret, ignoré ou presque par le cinéma.
André Lavoie - Le Devoir
Hiner Saleem succombe aussi à un sentimentalisme qui fait sourire, et qui n’aurait pas déplu à John Ford ou à Sergio Leone. Non, le western n’est pas mort, et encore moins sa façon naïve et rassurante de séparer le bien du mal…
Luc Chaput - Séquences
L’interaction entre les deux personnages principaux est belle à voir dans cette oeuvre, réutilisant certains codes cinématographiques anciens pour parler de changements sociaux.
François Jardon-Gomez - 24 Images
Certaines références esthétiques du western (...) sont convoquées dès la séquence d’ouverture, en plus d’une musique aux accents morriconiens qui donne rapidement le ton. La mise en scène de [Hiner] Saleem passe par le b.a.-ba du genre en usant habilement de la conjonction entre gros plans (...) et un usage généreux du grand angle qui transmet toute la magnificence des paysages kurdes et permet au film de bien respirer.
Norbert Creutz - Le Temps
(...) Hiner Saleem conserve jusqu’au bout une touche singulière. Si ses cadrages expressifs et ses silences évoquent John Ford et Sergio Leone, sa photo magnifie paysages et coloris orientaux. Quant à la musique, jouée par Golshifteh Farahani, (...) ses sonorités nimbent certaines scènes d’une vraie poésie.