Can. 2013. Drame biographique de Daniel Roby avec Antoine Bertrand, Rose-Maïté Erkoreka, Guillaume Cyr. Au tournant du XXe siècle au Québec, le destin d'un fils d'ouvrier canadien-français doté d'une force physique inouïe. Évocation libre de la vie du célèbre homme fort. Traitement plutôt anecdotique. Réalisation et photographie soignée. Interprétation juste dominée par la composition de Rose-Maïté Erkoreka. (sortie en salle: 12 juillet 2013)
Au tournant du XXe siècle au Québec, le destin d'un fils d'ouvrier canadien-français doté d'une force physique inouïe. Évocation libre de la vie du célèbre homme fort. Traitement plutôt anecdotique. Réalisation et photographie soignée. Interprétation juste dominée par la composition de Rose-Maïté Erkoreka. (sortie en salle: 12 juillet 2013)
Cette évocation libre de la vie du célèbre et mythique homme fort comporte des qualités et des défauts en parts égales. La réalisation soignée de Daniel Roby (PEAU BLANCHE, FUNKYTOWN), la photographie de haute qualité de Nicolas Bolduc (REBELLE) et l'interprétation juste dominée par la composition de Rose-Maïté Erkoreka, plaident en sa faveur. Le scénario anecdotique accroché à un vieux modèle de récit en flash-back, la description superficielle du personnage central - pourtant campé avec enthousiasme par Antoine Bertrand -, et la musique folklorique employée avec insistance, produisent l'effet contraire. À l'instar de Charles Binamé et Ken Scott avec MAURICE RICHARD, Roby et son scénariste Sylvain Guy (LISTE NOIRE, DÉTOUR) ont fait de cet Hercule québécois un symbole de l'identité et de la révolte canadienne-française, face à sa misère ainsi qu'à son complexe d'infériorité linguistique, culturelle et économique. À ce dernier titre, on s'étonne qu'une production dotée d'un budget confortable soit si modeste au plan de la direction artistique.
Texte : Martin Bilodeau
Jérôme Delgado - Séquences
Cette fiction historique a l'honnêteté de ne pas amplifier la réalité. (...) Au demeurant, c'est un portrait romantique que Roby dresse. (...) La galerie de personnages secondaires (...) contribue (...) à faire ressortir ses défauts et faiblesses.
Éric Moreault - Le Soleil
LOUIS CYR est un drame biographique dans sa forme la plus classique, tant sur le plan visuel que narratif. Daniel Roby a évité l'esbroufe formelle pour se concentrer sur le récit. (...) Alors qu'il aurait été facile de tomber dans la caricature ou dans le panégyrique, Daniel Roby a su éviter les deux pièges.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) le portrait du personnage manque de précision. Au-delà de l’information fournie par les dialogues, (...) cet Hercule moderne reste à l’écran un héros folklorique dont les auteurs, par peur de heurter sa légende ou par manque de renseignements intimes à son sujet, ont renoncé à forcer la porte.
Brendan Kelly - The Gazette
There are a few too many scenes of [Cyr] lifting large objects, and I found it hard to care much about the whole section in London where he’s trying to force other strongmen to compete with him. But the film comes back to life in the final reel as it explores in more depth his relationship with his wife and daughter.
Marc Cassivi - La Presse
De manière habile, (...) Daniel Roby mène la barque avec doigté, reconstituant l'époque avec force détails (...). Si quelques ressorts dramatiques semblent convenus, Roby parvient à bien transmettre l'émotion des personnages, les accès de colère, les déceptions comme les victoires, petites et grandes.
Manon Dumais - Voir
(...) le film de Roby ne lésine pas lorsque vient le temps de dévoiler les tours de force de Cyr. Si par endroits cela paraît répétitif, cela donne également des numéros à couper le souffle (...). En fait, on pourrait reprocher au scénario de Sylvain Guy (...) de s’intéresser davantage à la bête de scène qu’à l’homme.