É.-U. 2013. Comédie fantaisiste de Marjane Satrapi avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick. Amoureux d'une collègue, un ouvrier schizophrène cesse de prendre ses médicaments et, dans un accès de folie, provoque sa mort. Comédie noire rose bonbon peinant à trouver le ton juste. Quelques scènes efficaces. Réalisation pimpante mais fabriquée. R. Reynolds à l'étroit dans un rôle trop exigeant pour lui. (sortie en salle: 13 février 2015)
Amoureux d'une collègue, un ouvrier schizophrène cesse de prendre ses médicaments et, dans un accès de folie, provoque sa mort. Comédie noire rose bonbon peinant à trouver le ton juste. Quelques scènes efficaces. Réalisation pimpante mais fabriquée. R. Reynolds à l'étroit dans un rôle trop exigeant pour lui. (sortie en salle: 13 février 2015)
PERSEPOLIS et POULET AUX PRUNES avaient mis en selle le tandem formé de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud et imposé leur imaginaire singulier, engagé, importé de la bédé dont ils sont issus. THE VOICES, réalisé en solo par la première, n'a pas le même charme. Tournée aux États-Unis, avec des moyens supérieurs aux deux oeuvres précédentes, cette comédie noire rose bonbon n'arrive jamais à trouver le ton juste. Ryan Reynolds, il est vrai, ne possède pas un registre de jeu large et nuancé, si bien qu'on peine à croire aux voltes-faces qui le font passer de doux à dingue. L'intrigue faible ne produit pas non plus la tension souhaitée - quoique la scène de la mort de Fiona (Gemma Arterton), très efficace, ne manque pas de saveur. Satrapi compense le manque à gagner par une réalisation assez pimpante, mais qui sent le fabriqué, comme du reste les décors, les costumes et son discours un brin condescendant, faufilé dans la trame, sur la psychose nord-américaine. Si bien que pour un film sur la folie, on s'étonne de constater que THE VOICES en manque si cruellement.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Le Devoir
Alors qu’elle jouait aisément avec différents registres et genres dans ses précédents films, la réalisatrice peine ici à trouver le ton juste. (...) Souffrant d’un scénario dépourvu de répliques amusantes et avare en revirements à glacer le sang, THE VOICES se révèle une lamentable comédie d’horreur.
Marjane Satrapi - La Presse
"Je trouvais (...) qu'en matière de réalisation, ce scénario posait des défis intéressants à relever. Comme tout est raconté du point de vue du tueur, il faut trouver le moyen de le rendre sympathique aux yeux du spectateur. Comment faire?"
Jacques Morice - Télérama
Toujours risqué, le mélange des genres. Marjane Satrapi s'y est essayé, mixant comédie romantique et film de serial killer, autour d'un candide un peu bizarre. (...) Ni vraiment drôle ni vraiment terrorisant, le film avance cahin-caha, sans le peps ou l'invention que réclamaient ces télescopages.
Gilles Renault - Libération
Coupe histologique de la schizophrénie, THE VOICES va dès lors essarter à coups de hache et de scie égoïne un récit en forme de farce macabre, prenant un malin plaisir à enchevêtrer pochade romantique et saillies gore, parachevées sous forme de comédie musicale.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
(...) c'est un univers encore très graphique et d'une inventivité folle [que Satrapi] met en images dans ce thriller horrifique très original, aux envolées romantiques et à l'humour très noir. L'excellent Ryan Reynolds réussit à rendre attachant son personnage de serial killer malgré lui.