Fr. 2013. Comédie dramatique de Thomas Cailley avec Kevin Azaïs, Adèle Haenel, Antoine Laurent. L'idylle compliquée entre un jeune homme incertain de son avenir et une fille de son âge rompue aux techniques de combat, convaincue que la fin du monde est proche. Comédie sentimentale atypique portée par une métaphore astucieuse sur l'avenir de la jeunesse. Développements forcés. Répliques acérées. Réalisation vivante. Musique énergique. Interprétation vigoureuse et sensible. (sortie en salle: 14 novembre 2014)
L'idylle compliquée entre un jeune homme incertain de son avenir et une fille de son âge rompue aux techniques de combat, convaincue que la fin du monde est proche. Comédie sentimentale atypique portée par une métaphore astucieuse sur l'avenir de la jeunesse. Développements forcés. Répliques acérées. Réalisation vivante. Musique énergique. Interprétation vigoureuse et sensible. (sortie en salle: 14 novembre 2014)
Dans ce premier long métrage, Thomas Cailley renouvelle de belle façon les recettes de la comédie sentimentale, par le biais d'un récit métaphorique astucieux sur l'angoisse de la jeunesse face au futur de la société et de la planète. Cette clé de lecture permet d'accepter comme tels l'improbable entêtement survivaliste de l'héroïne - issue d'un milieu relativement aisé -, ainsi que certains développements forcés du récit. Mais on ne saura reprocher à Cailley de caricaturer l'armée de terre française, le réalisateur s'étant inspiré de ses propres souvenirs du service militaire pour composer ces séquences, qu'il a souhaité le plus réaliste possible. Filmé avec assurance et de manière expressive, soutenu par une trame sonore énergique, LES COMBATTANTS regorge de répliques acérées, livrées avec aplomb mais sur un ton un peu monocorde par Adèle Haenel (SUZANNE, L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP), qui compose par ailleurs un fascinant personnage de garçon manqué tout en muscle et en opiniâtreté, dont la féminité ne demande pourtant qu'à s'épanouir. Face à elle, Kevin Azaïs (JE FAIS LE MORT) joue délibérément de manière plus sobre et effacée.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) LES COMBATTANTS trouve sa juste distance par rapport à un sujet sensible (...) avec un sourire en coin, un sens de l’absurde et du gag perchés sur une anxiété réelle, mais aussi une gravité de fond qui empêche de tomber. Mythes et réalités s’entrechoquent à chaque détour, avec un humour inédit pour (...) une comédie romantique.
André Duchesne - La Presse
Il y a (...) beaucoup de passages intéressants dans ce long métrage. (...) Pourquoi alors nous laisse-t-il malgré tout sur notre faim? Peut-être parce que les acteurs jouent trop bien la distance, la froideur, ce qui dans ce cas serait exemplaire. Peut-être parce qu'on aurait souhaité que certains éléments soient creusés.
Éric Libiot - L'Express
Mathilde Blottière - Télérama
En observant le télescopage de ces deux personnages parfaitement opposés, Thomas Cailley (...) s'amuse avec les codes de la comédie romantique. (...) Surprenant de bout en bout, irrésistiblement drôle, LES COMBATTANTS aborde les choses graves (...) avec un humour tendre et acide.
Bruno Icher - Libération
Au fil de ce parcours, le film essaime une foule de signaux précurseurs d’une finitude, tantôt dans le registre mélancolique, tantôt dans celui de la comédie. (...) Si la planète ne s’effondre pas encore tout à fait, c’est une multitude de mondes qui n’en finissent pas d’agoniser.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Le rôle de Madeleine, touchant bloc de muscles et de visions catastrophistes, semble avoir été écrit pour Adèle Haenel. (...) Dans la nature foisonnante de la région Aquitaine, (...) la réalisation soignée évolue au gré du parcours initiatique d’Arnaud et Madeleine, et passe avec fluidité d’un genre à l’autre (...) jusqu’à une chute inattendue tout à fait réussie.
Mathieu Macheret - Le Monde
LES COMBATTANTS (...) est une comédie romantique pur jus, mais avec une énergie sportive et excentrique qui fait penser, de loin, à (...) IMPOSSIBLE MONSIEUR BÉBÉ. Ici, comme dans le classique de 1937, les rôles masculin et féminin sont inversés. C'est la fille qui mène la danse tandis que le garçon, toujours à la traîne, lui emboîte le pas.