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Le Majordome (Lee Daniels' The Butler)

É.-U. 2013. Drame biographique de Lee Daniels avec Forest Whitaker, David Oyelowo, Oprah Winfrey. De 1957 à 1986, la vie d'un majordome afro-américain dévoué, qui a travaillé à la Maison-Blanche sous les administrations successives de sept présidents. Pensum sur l'histoire des droits civiques aux États-Unis. Scénario artificiel et désincarné. Réalisation conventionnelle. Bonne interprétation. (sortie en salle: 16 août 2013)

Général
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Le Majordome (Lee Daniels' The Butler)

Général Général

É.-U. 2013. Drame biographique de Lee Daniels avec Forest Whitaker, David Oyelowo, Oprah Winfrey.

De 1957 à 1986, la vie d'un majordome afro-américain dévoué, qui a travaillé à la Maison-Blanche sous les administrations successives de sept présidents. Pensum sur l'histoire des droits civiques aux États-Unis. Scénario artificiel et désincarné. Réalisation conventionnelle. Bonne interprétation. (sortie en salle: 16 août 2013)

Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Lee Daniels
Danny Strong
D'après l'oeuvre de Wil Haygood
Photographie :
Musique :
Montage :
En 1926, sur une plantation de coton en Géorgie, un gamin afro-américain, Cecil Gaines, assiste impuissant au viol de sa mère puis au meurtre de son père par le fils de la propriétaire. Prenant l'orphelin en pitié, cette dernière l'arrache à son travail dans les champs pour en faire un petit serviteur des maîtres blancs. À l'adolescence, Cecil quitte la plantation puis trouve un emploi dans un hôtel de la Caroline-du-Nord. En 1957, l'homme marié et père de deux fils, qui travaille à l'hôtel Excelsior de Washington, est remarqué par un haut fonctionnaire du président Eisenhower, qui lui confie un poste de majordome à la Maison-Blanche. Sa dévotion et sa discrétion exemplaire ne sont toutefois pas du goût de son fils aîné, qui milite activement pour les droits des Noirs. De son côté, son cadet se porte volontaire pour aller combattre au Vietnam.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le réalisateur de PRECIOUS et THE PAPERBOY tenait là un sujet porteur, librement inspiré d'un article du Washington Post paru en 2008. Hélas, le rendu à l'écran tient à la fois du pensum sur l'histoire des droits civiques et de la biographie schématique, très romancée, du majordome Eugene Allen, ici rebaptisé Cecil Gaines. Le film veut nous faire croire que ce serviteur discret et entièrement dévoué - calqué sur celui du REMAINS OF THE DAY de James Ivory - serait parvenu en douce à infléchir les politiques raciales de ses employeurs successifs, pendant que son fils rebelle aurait participé à chacune des manifestations marquantes de la lutte contre la ségrégation. Or, cette invraisemblance à la FORREST GUMP (ou ZELIG) ne tourne pas à l'avantage du film. Au contraire, elle accentue le caractère désincarné et artificiel de la production, par ailleurs mise en scène de façon bien conventionnelle. Abstraction faite de choix de distribution pas toujours heureux, les interprètes principaux jouent leur partition avec ferveur, même Oprah Winfrey, dans le rôle mal défini de l'épouse du protagoniste.

Texte : Louis-Paul Rioux

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