É.-U. 2013. Thriller de Bill Condon avec Benedict Cumberbatch, Daniel Brühl, Moritz Bleibtreu. De 2007 à 2010, la relation entre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et celui qu'il a choisi pour le représenter en Allemagne, Daniel Berg. Thriller politique haletant. Intrigue relativement complexe. Déluge de paroles et d'effets de style. Jeu convaincant des deux vedettes. (sortie en salle: 18 octobre 2013)
De 2007 à 2010, la relation entre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et celui qu'il a choisi pour le représenter en Allemagne, Daniel Berg. Thriller politique haletant. Intrigue relativement complexe. Déluge de paroles et d'effets de style. Jeu convaincant des deux vedettes. (sortie en salle: 18 octobre 2013)
Le réalisateur de DREAMGIRLS, Bill Condon, brosse un portrait peu flatteur de Julian Assange dans ce thriller politique haletant, qui camoufle la complexité de ses enjeux et la minceur de son intrigue (sur l'éthique et la transparence) sous un flot de paroles et un séduisant assortiment d'effets de style. Pour tout dire, THE FIFTH ESTATE rappelle CHICAGO, dont Condon avait signé le scénario. Ainsi, on pourrait croire que le récit digressif et la forme syncopée sont à l'image de la pensée du sujet mégalomane, comme la comédie musicale de Rob Marshall était une projection de celle de la showgirl jouée par Renée Zellweger. Si le film nous apprend peu de choses sur le patron de WikiLeaks, il se fait un peu plus explicite quant au fonctionnement de son organisation, fondée sur une mystification technologique très bien illustrée au détour d'une scène quasi schizophrénique. Dans la peau d'Assange, Benedict Cumberbatch tire bien son épingle du jeu. Mais Daniel Brühl, dans un rôle moins ingrat il est vrai, lui vole la vedette.
Texte : Martin Bilodeau