É.-U. 2013. Drame de Brian Percival avec Sophie Nélisse, Geoffrey Rush, Emily Watson. En Allemagne, durant la Deuxième Guerre mondiale, la fillette d'une communiste pourchassée par les nazis est adoptée par un couple sans enfants qui cache un jeune juif. Adaptation tiède et épisodique du roman de Markus Zusak. Vibrante déclaration d'amour à la littérature. Réalisation manquant d'authenticité. S. Nélisse très juste. G. Rush épatant. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
En Allemagne, durant la Deuxième Guerre mondiale, la fillette d'une communiste pourchassée par les nazis est adoptée par un couple sans enfants qui cache un jeune juif. Adaptation tiède et épisodique du roman de Markus Zusak. Vibrante déclaration d'amour à la littérature. Réalisation manquant d'authenticité. S. Nélisse très juste. G. Rush épatant. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
Malgré toutes ses bonnes intentions, et sa vibrante déclaration d'amour à la littérature, cette adaptation du roman de Markus Zusak par Brian Percival ("Downton Abbey") peine à vraiment toucher. En faute? Un scénario épisodique, dont la seule idée un tant soit peu originale - la Mort en tant que narratrice narquoise de l'action - est insuffisamment exploitée. En outre, le récit condamne tièdement l'antisémitisme et les abominations du Troisième Reich, tandis que le passage des ans - jusqu'à la fin de la guerre - ne semble pas affecter les enfants, qui conservent tout du long leur apparence d'angelots prépubères. Exécutée dans les studios Babelsberg, la reconstitution d'époque, bien que soignée, manque d'authenticité. La Québécoise Sophie Nélisse (MONSIEUR LAZHAR) est en revanche très juste dans le rôle-titre, de même que le toujours épatant Geoffrey Rush (THE KING'S SPEECH) dans celui de l'attachant père de substitution. D'abord caricaturale, la composition d'Emily Watson (BREAKING THE WAVES) gagne ensuite en nuances, rendant crédible son passage de mégère allemande castratrice à mère courage tragique.
Texte : Louis-Paul Rioux