Fr. 2013. Drame de Philippe Garrel avec Louis Garrel, Anna Mouglalis, Rebecca Convenant. Un comédien de théâtre sans le sou quitte sa femme et sa fillette puis part vivre avec une actrice au chômage au tempérament jaloux. Récit personnel et intimiste. Saynètes tantôt tendres, tantôt artificielles. Noir et blanc soyeux. Expressivité des cadrages. Interprétation inégale. (sortie en salle: 11 avril 2014)
Un comédien de théâtre sans le sou quitte sa femme et sa fillette puis part vivre avec une actrice au chômage au tempérament jaloux. Récit personnel et intimiste. Saynètes tantôt tendres, tantôt artificielles. Noir et blanc soyeux. Expressivité des cadrages. Interprétation inégale. (sortie en salle: 11 avril 2014)
Relatant l'histoire de son père, le comédien Maurice Garrel, Philippe Garrel (L'ENFANT SECRET, LES AMANTS RÉGULIERS) persiste dans la voie d'un cinéma familial, sentimental et intimiste, guidé par une recherche poétique et esthétique visant à atteindre un certain universalisme. Dans un noir et blanc doux, presque évanescent, signé Willy Kurant (MASCULIN FÉMININ), et dans une série de plans serrés et expressifs, le cinéaste évoque l'histoire tragique de cet amour raté, au fil de petites saynètes impressionnistes, baignant dans la musique mélancolique de Jean-Louis Aubert. Mais si certaines de ces vignettes, très tendres, frôlent le sublime, d'autres paraissent plus empruntées et artificielles, notamment en raison de l'interprétation figée et poseuse d'Anna Mouglalis. Heureusement, à ses côtés, Louis Garrel et la jeune Olga Milshtein font preuve de charisme et d'une spontanéité touchante.
Texte : Helen Faradji
François Lévesque - Le Devoir
Tout de noir et blanc «auteur austère», (...) ce long métrage aux forts relents nostalgiques aurait pu être tourné tel quel à la fin des années 1960. Dans le genre, c’est irréprochablement exécuté. (...) L’ennui (...) émane de ce que les personnages s’avèrent (...) opaques.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) le dernier film de Philippe Garrel est nimbé d’une poésie singulière. Cette mise à distance par le regard, aux confins du drame et d’une légèreté presque désespérée, lui octroie toute sa valeur et en fait une œuvre plus séduisante que ses deux précédents longs-métrages.
Bruno Icher - Libération
LA JALOUSIE possède (...) cette simplicité lumineuse des films en suspension, entre réalité étouffante de la fin d’une histoire d’amour et euphorie tout aussi douloureuse d’une autre qui naît.
Paul Fabreuil - Les Fiches du Cinéma
Garrel explore une nouvelle manière avec cette courte (...) mosaïque de scènes disjointes; le disjoint traduisant la violence fulgurante qui saisit quiconque est envahi (...) par la panique d'être abandonné.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
La grande qualité de cette histoire, traversée par un personnage d'enfant qui est l'axe de tout, c'est sa justesse. Rien n'est détourné, excusé, enjolivé. Louis Garrel retrouve une fragilité bienvenue et Anna Mouglalis est remarquable.
Émile Breton - L'Humanité
(...) Garrel sait comme personne d’autre dire la tragédie qui se nourrit du quotidien. Et filmer cela comme s’il ne s’agissait que de quotidien seulement. (...) Tous les films de Garrel depuis toujours nous ont parlé de lui. Celui-là est l’un des plus beaux.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
(...) beaucoup de ses films contiennent des moments d'une telle beauté qu'ils ne laissent pas indemnes. On rangera LA JALOUSIE dans [cette] catégorie. (...) Un bijou d'une heure dix-sept, tourné autour d'un propos modeste, mais de forte amplitude.