Go to main content
4

La Bataille de Solférino

Fr. 2013. Comédie dramatique de Justine Triet avec Laetitia Dosch, Vincent Macaigne, Arthur Harari. Pendant qu'elle couvre les élections présidentielles de 2012, une journaliste a maille à partir avec son ex, qui veut voir leurs filles en son absence, malgré l'interdiction de la Cour. Habile parallèle entre joute politique et lutte conjugale. Récit bien mené mais s'étirant vers la fin. Bonnes idées comiques. Réalisation fébrile, souvent tendue. Interprètes épatants, doués pour l'improvisation. (sortie en salle: 6 juin 2014)

En attente de classement
4

La Bataille de Solférino (La Bataille de Solférino)

En attente de classement En attente de classement

Fr. 2013. Comédie dramatique de Justine Triet avec Laetitia Dosch, Vincent Macaigne, Arthur Harari.

Pendant qu'elle couvre les élections présidentielles de 2012, une journaliste a maille à partir avec son ex, qui veut voir leurs filles en son absence, malgré l'interdiction de la Cour. Habile parallèle entre joute politique et lutte conjugale. Récit bien mené mais s'étirant vers la fin. Bonnes idées comiques. Réalisation fébrile, souvent tendue. Interprètes épatants, doués pour l'improvisation. (sortie en salle: 6 juin 2014)

Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Montage :
Paris, 6 mai 2012. Chargée de couvrir le deuxième tour des élections présidentielles au siège du parti socialiste, rue Solférino, la journaliste Laetitia confie ses deux fillettes à Marc, un étudiant de sa connaissance. Sur le point de partir, elle voit au bas de l'immeuble son ex-conjoint, le bédéiste Vincent, venu exercer son droit de visite. Or, lors de celles-ci, la cour exige la présence des deux parents. Ne pouvant rester, la journaliste refuse de le laisser entrer et somme le peu dégourdi Marc d'en faire de même. Et pour assurer ses arrières, elle demande à un voisin plus costaud d'intervenir en cas de pépins, puis part au boulot. Entourée de centaines de supporters survoltés de François Hollande, Laetitia s'efforce de garder la tête froide durant ses interventions en direct. Mais en apprenant sur son cellulaire que Vincent s'est introduit dans l'appartement et que, humilié d'en avoir été chassé par le voisin, il menace de revenir, la jeune mère, prise de panique, ordonne à Marc de venir la rejoindre avec les enfants, rue Solférino. Et là, tout dégénère.

L’AVIS DE MEDIAFILM

En insérant sa légère équipe de tournage dans la foule le jour des élections, Justine Triet a obtenu des scènes pseudo-documentaires fébriles, d'une grande tension dramatique. Et par son parallèle entre joute politique et lutte conjugale (sans oublier un clin d'oeil subtil à une victoire militaire de Napoléon III en 1859), la réalisatrice-scénariste, dont c'est le premier long métrage, brosse un fascinant portrait de société. Cela ne va toutefois pas sans une certaine cacophonie, surtout dans la première partie, farcie de pleurs de bébé propres à vriller les nerfs des spectateurs. Par ailleurs, la fin semble inutilement étirée, malgré une ou deux trouvailles comiques. Doués pour l'improvisation, les interprètes sont épatants, au premier chef l'énergique et expressive Laetitia Dosch, transfuge de la danse contemporaine, et le survolté Vincent Macaigne.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

Scène de ménage le jour du sacre de Hollande

Triet signe ici un premier long qui confronte la petite et la grande histoire, et montre une génération perdue. Le couple a explosé, la famille aussi. Le travail est dur (...) et la politique n'est plus un espoir. Le constat est amer, mais le film porte l'espérance d'une possible entente.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Père de claques

La grande force [du film] est de provoquer ­autant le rire que l’ire. La ­finesse d’observation de la réalisatrice est une arme de dérision massive. Et si on sort épuisé de ce film hystériquement contemporain, on est ravi de fêter (...) l’avènement d’une ­cinéaste aussi originale… qu’agaçante.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Une Ronde folle entre fiction et réalité

Non contente de fondre en un même flux une histoire inventée et une actualité, Justine Triet n’en n’oublie pas de dessiner ses personnages avec épaisseur et précision, intensité et complexité. (...) Triet est épaulée par un ensemble d’acteurs Stradivarius.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

For the Intensely Improvised Performances

With several scenes filmed on location during the actual Election Day events, AGE OF PANIC mixes documentary-style drama with scenes of Mumblecore-esque comedy in ways that are often compelling and occasionally quite funny.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Au coeur du chaos intime et politique

Avec ce contexte fort, une mise en scène influencée par le documentaire, (...) le film a la puissance du cinéma-vérité. Mais le désordre, la confusion et l’hystérie parfaitement assumés par la réalisatrice (...) font naître de cette immersion dans l’intimité des protagonistes (...) un malaise non moins puissant.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Tension, excitation, hystérie, exultation

C'est à la fois vivant et mordant. Plein de discorde, de hargne et d'amour bizarrement exprimé. Le film offre un reflet assez juste de notre époque agressive et anxiogène, où chacun est en permanence au bord du pétage de plombs. Avec heureusement (...) des moments de cessez-le-feu joyeux, à défaut de paix sûre.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Emportées par la foule

Justine Triet n’essaie pas d’imposer un message quelconque sur le rituel démocratique, sur le genre d’individus que nos sociétés fabriquent dans l’espèce de yo-yo bipolaire de la compétitivité-crise. (...) Elle expose une histoire très simple, elle en montre les accidents comiques, le jusqu’au-boutisme épuisant.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Quand la petite histoire s’impose dans la grande

Il y a là une utilisation agile de l’actualité et du sens de l’intime dans le collectif. Stendhal avait compris que, pour traiter de la bataille de Waterloo, il faut et Fabrice et Waterloo, être simultanément dans la grande et la petite histoire. Avec ce premier long métrage, la jeune Justine Triet retrouve ces vertus.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

Couple hystérique dans élection présidentielle

Il importe (...) de dire les mille choses qu'on aime dans ce film pétillant et ferrailleur: (...) les acteurs, tous excellents, (...) la mise en scène, qui mélange intelligemment les registres de la fiction et du documentaire. Le mélange des tons, qui fait battre au film la chamade de la comédie et du mélodrame, de la fièvre et du calme.

Bataille de Solférino, La Justine Triet

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3