É.-U. 2013. Drame de James Gray avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner. En 1921 à New York, une immigrante polonaise tombe sous le joug d'un souteneur, qui lui promet de l'aider à retrouver sa soeur malade mise en quarantaine, si elle travaille pour lui. Scénario plutôt classique mais d'une grande efficacité dramatique. Mise en scène maîtrisée. Reconstitution d'époque méticuleuse. Direction artistique relevée. M. Cotillard bouleversante dans le rôle-titre. (sortie en salle: 23 mai 2014)
En 1921 à New York, une immigrante polonaise tombe sous le joug d'un souteneur, qui lui promet de l'aider à retrouver sa soeur malade mise en quarantaine, si elle travaille pour lui. Scénario plutôt classique mais d'une grande efficacité dramatique. Mise en scène maîtrisée. Reconstitution d'époque méticuleuse. Direction artistique relevée. M. Cotillard bouleversante dans le rôle-titre. (sortie en salle: 23 mai 2014)
C'est avec tact et intelligence que James Gray (LITTLE ODESSA, THE YARD, TWO LOVERS) aborde les mirages du rêve américain, un thème récurrent dans son oeuvre, à travers les dures épreuves vécues par une immigrante au début du siècle dernier. Un personnage fort et résilient, défendu par une bouleversante Marion Cotillard (DE ROUILLE ET D'OS), aux côtés du très solide Joaquin Phoenix (THE MASTER), un habitué de l'univers de Gray. Mélodrame pleinement assumé, dont le traitement classique est accentué par les images aux teintes sépia, THE IMMIGRANT est mis en scène avec une rare maîtrise. La direction artistique s'avère particulièrement soignée, à l'image de la méticuleuse reconstitution d'époque, qui redonne vie de manière saisissante à un New York des années 1920 en pleine ébullition, où le danger guettait à chaque coin de rue.
Texte : Pierre Blais
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
(...) L'IMMIGRANTE est visuellement superbe. Richesse des couleurs, des décors, des costumes, plans d'un New York à la fois menaçant et offrant la promesse d'une vie meilleure. (...) Les prestations de Marion Cotillard, (...) Joaquin Phoenix (...) et Jeremy Renner sont irréprochables.
Christophe Carrière - L'Express
Sur le papier, c'était prometteur. (...) En théorie, du grand spectacle romantique trempé dans la noirceur chère à James Gray. À l'écran, ce n'est qu'un drame sans aspérité, plombé par une reconstitution aussi plate que les dialogues.
Peter Keough - The Boston Globe
The film meanders between melodrama and a psychodrama about survival, exploitation, forgiveness, and redemption. It’s Scorsese territory, and though the re-creation of old New York shimmers with squalid nostalgia, at times it seems like it has strayed into THE GODFATHER or ONCE UPON A TIME IN AMERICA.
Arnaud Schwartz - La Croix
La vraie puissance du film vient du minutieux travail visuel entrepris par le réalisateur et son [directeur-photo], qui se sont inspirés du vert délavé de la statue de la Liberté, des quadrichromes d’époque ou de l’atmosphère des cabarets enfumés du Manhattan d’alors (...) pour élaborer leurs images.
Élisabeth Franck-Dumas - Libération
En lieu et place de la fresque nationale attendue, nous est donc montré l’envers du rêve américain, sous les traits d’un mélodrame à focale resserrée au naturalisme léché, qui fonctionne d’autant mieux qu’on l’appréhende comme un opéra, dans son lyrisme comme dans ses excès.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
The emotional (...) price of the immigrant experience (...) is expressed in quietly wrenching terms in [this] sensitively observed melodrama. (...) Enhanced by a splendidly atmospheric recreation of the Lower East Side, the intimately focused work is anchored by another superior performance by Marion Cotillard.
Pierre Murat - Télérama
Avec l'aide de son chef opérateur, Darius Khondji, James Gray transforme New York en décor d'opéra ocre et sombre. Ellis Island, lieu d'espoir des immigrés, devient un château maléfique à la Dumas; (...) les ruelles grouillantes de la ville évoquent le réalisme poétique de L'Opéra de quat'sous...
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Tout se complique, (...) à la manière d'une vieille fatalité juive qui s'accomplit autour d'une figure de Christ-femme trouvant en Marion Cotillard une stupéfiante incarnation. Les mots sont (...) assez courts pour décrire toute la richesse et la beauté de cette tragédie intimiste (...) sur fond d'épopée collective.
Catherine Schlager - La Presse
Les intérieurs très sombres, (...) ainsi que les costumes foncés contribuent à créer une ambiance pour le moins austère. Qui suscite à la longue un certain ennui. D'autant plus que le scénario comporte peu de rebondissements [et des] longueurs. (...) Heureusement, Marion Cotillard se révèle fabuleuse.