É.-U. 2013. Comédie dramatique de Woody Allen avec Cate Blanchett, Sally Hawkins, Bobby Cannavale. Une New-Yorkaise mondaine, qui a tout perdu après que son riche époux eut été jeté en prison pour fraude, échoue à San Francisco chez sa modeste soeur adoptive. Oeuvre sombre, dure et drôle, au charme résolument trompeur. Exploitation inspirée du paysage escarpé de San Francisco. Composition riche et complexe de C. Blanchett. (sortie en salle: 30 août 2013)
Une New-Yorkaise mondaine, qui a tout perdu après que son riche époux eut été jeté en prison pour fraude, échoue à San Francisco chez sa modeste soeur adoptive. Oeuvre sombre, dure et drôle, au charme résolument trompeur. Exploitation inspirée du paysage escarpé de San Francisco. Composition riche et complexe de C. Blanchett. (sortie en salle: 30 août 2013)
L'excellente Cate Blanchett trace la ligne de force de cette variation par Woody Allen (MANHATTAN, HANNAH AND HER SISTERS, MIDNIGHT IN PARIS) sur les motifs de la pièce "Un tramway nommé désir", de Tennessee Williams. Sa composition riche et complexe d'une girouette dans le déni perchée sur une corniche qui s'effrite, dépasse d'une tête un film sombre, dur et drôle, au charme résolument trompeur. Le scénario, tissé de petites digressions et de hasards commodes, manque un peu de fini et, dans sa chronologie un peu floue, intercale sans grâce les flashbacks. En revanche, le cinéaste et son directeur photo Javier Aguirresarobe (THE OTHERS, PARLE AVEC ELLE, VICKY CRISTINA BARCELONA), exploitent avec finesse le paysage escarpé de San Francisco (inédit chez Allen), privilégiant une surface rugueuse, une lumière crue, qui donne à la ville un aspect inhospitalier reflétant le sentiment de l'héroïne à son égard. Dans un rôle plus souriant, et paradoxalement plus ingrat, Sally Hawkins (HAPPY-GO-LUCKY) tire à merveille son épingle du jeu. Le reste de la distribution est également solide.
Texte : Martin Bilodeau
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Ce nouveau Woody Allen est un excellent mélange de modernité (...) et de classicisme (...), la description élégante, et ô combien cruelle d'une femme névrosée. (...) Les dialogues sont souvent drôles, toujours mordants.