Mex. 2013. Drame de Amat Escalante avec Armando Espitia, Andrea Vergara, Linda Gonzalez. Dans le désert mexicain, une petite famille sans histoire est entraînée malgré elle dans un cycle de violence lié au trafic de drogue. Constat cynique. Traitement hyperréaliste. Violence parfois très crue. Réalisation dynamique et elliptique. Jeu solide d'acteurs non professionnels. (sortie en salle: 8 novembre 2013)
Dans le désert mexicain, une petite famille sans histoire est entraînée malgré elle dans un cycle de violence lié au trafic de drogue. Constat cynique. Traitement hyperréaliste. Violence parfois très crue. Réalisation dynamique et elliptique. Jeu solide d'acteurs non professionnels. (sortie en salle: 8 novembre 2013)
Amat Escalante (SANGRE, LES BASTARDS), une des voix les plus singulières du cinéma d'auteur mexicain, dresse ici un constat cynique de la violence et de la corruption en lien avec la lutte au trafic de drogue dans son pays. Saluée au festival de Cannes, sa mise en scène, très maîtrisée, se fait à la fois dynamique (surtout dans la première partie), contemplative (belle exploitation des décors naturels) et elliptique (masquant commodément certains trous du scénario). Une longue séquence de torture hyperréaliste, filmée sans détour, confronte le spectateur à ses propres limites, d'autant plus que le réalisateur, un peu à la manière du Michael Haneke de FUNNY GAMES, dénonce de manière perverse ce spectacle de l'ultraviolence. Cette troublante scène-pivot contamine toutefois la suite du film, dont le déroulement plus mécanique conduit à un dénouement plutôt ambigu. Par son jeu épuré, le jeune Armando Espitia, non-professionnel comme le reste de la distribution, campe habilement le héros tourmenté.
Texte : Jean Beaulieu
Philippe Gajan - 24 Images
Abandonnant le grotesque du très réussi SANGRE, ou la stylisation outrancière (...) [de] LES BÂTARDS, (...) [Escalante] revient avec un film sec, sans concession aucune et d’une précision chirurgicale sur un état de société en pleine déliquescence, illustré par le destin tragique [d'un] jeune mexicain.
Jonathan Romney - Screen Daily
Stylistically a slow-burner, HELI is nevertheless remorselessly confrontational, observing violence unflinchingly and (...) in barely tolerable detail. While the film is deeply realistic at base, Escalante’s stylistic mix of long takes, elliptical editing and unexpected camera moves pushes it into the realm of bad dream.
Odile Tremblay - Le Devoir
HELI n’a rien d’aimable, mais il joue la note juste en terrible requiem. Le film capture frontalement, avec des effets minimalistes, des réalités sanglantes, plaies du Mexique: les impacts du cartel de la drogue sur des jeunes, sur fond de corruption policière.
Scott Foundas - Variety
While there can be no faulting the filmmaker’s sincerity in wanting to cinematically render the chaos wrought on his country by poverty and the drug wars, much of what HELI has to say feels either obvious and/or exhausted by a raft of other recent narrative and documentary features on similar subjects.
Éric Clément - La Presse
L'atmosphère du film est lourde, le réalisateur de 33 ans parvenant à insuffler un sentiment de malaise constant. HELI montre le manque de perspectives d'avenir de ces jeunes qui vivent dans un véritable imbroglio social et en arrivent finalement à se faire justice eux-mêmes.
Stephen Dalton - The Hollywood Reporter
Escalante is working with very strong dramatic material here, but he never quite shapes it into an engrossing narrative. The abrupt ending is clearly a stylistic statement, but it feels like an evasion.
Arnaud Schwartz - La Croix
D’un symbolisme trop appuyé ou peu signifiant, linéaire puis tout à coup trop elliptique, livrant de manière frontale [des] scènes de torture (...) réalistes, le film ne trouve jamais l’équilibre juste qu’appelle son intention de dépouillement. Sur un sujet grave, (...) le cinéaste échoue à impliquer le spectateur.