Can. 2013. Comédie sentimentale de Guillaume Lonergan avec Émilie Bibeau, Jean-François Nadeau, Guillaume Perreault. Ayant trompé son amoureux à la veille de leur mariage, une jeune femme qui tente d'expier sa faute est manipulée par un ami secrètement amoureux d'elle. Vaine transposition au grand écran d'une série web. Enjeu amoureux peu crédible. Quelques traits d'esprit. Réalisation terne. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 avril 2013)
Ayant trompé son amoureux à la veille de leur mariage, une jeune femme qui tente d'expier sa faute est manipulée par un ami secrètement amoureux d'elle. Vaine transposition au grand écran d'une série web. Enjeu amoureux peu crédible. Quelques traits d'esprit. Réalisation terne. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 avril 2013)
Le passage au grand écran de ce qui est né sous la forme de web-épisodes n'apporte, dans le transfert, aucune valeur ajoutée. Au contraire, il met en évidence la faiblesse du scénario inabouti. Sur les thèmes du mensonge et de la manipulation, celui-ci emprunte ses enjeux et motifs caricaturaux à différents feuilletons télévisuels ("Rumeurs", "Les Hauts et les bas de Sophie Paquin"), avec un soupçon de Cédric Klapisch (CHACUN CHERCHE SON CHAT) et Pedro Almodovar (FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS). L'intrigue, qui déboule à bon rythme, repose essentiellement sur la fascination inopérante exercée sur quatre soupirants par l'héroïne campée sans grande inspiration par Émilie Bibeau. Quelques traits d'esprit et bons mots font parfois clignoter ce tableau assez terne, brossé à la truelle et surmonté d'une atroce musique d'ascenseur. S'inspirant de l'esprit donné à l'ensemble, les interprètes mènent le jeu et ne font pas dans la dentelle, à l'exception de Jean-François Nadeau, qui se distingue par sa composition crédible d'amoureux meurtri.
Texte : Martin Bilodeau
Éric Moreault - Le Soleil
(...) ÉMILIE est le premier film issu du «transmédia», mais encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions quand on passe au grand écran. Il a été tourné avec trois fois rien et ça paraît. Le long métrage a une esthétique de téléfilm, tant sur le plan de l'image que de la façon de filmer.
François Lévesque - Le Devoir
Le scénario (...) se réclame ouvertement de la farce. Procéder à l’énumération des invraisemblances qui plombent le récit serait donc un exercice futile (...). On veut faire rire, gras si possible, ce qui se défend. (...) Au diapason, les interprètes amplifient leur jeu afin de flirter avec la caricature requise.
Catherine Schlager - La Presse
De facture très télévisuelle, [ÉMILIE] (...) aurait peut-être gagné à être diffusé sous forme de série télé plutôt qu'au cinéma. Les gags [sont] un peu trop forcés (...). Et la réalisation beaucoup trop sage (...). Avec sa robe rouge et sa chevelure d'ébène (...), Émilie Bibeau (...) est craquante, vive et drôle.
Manon Dumais - Voir
(...) sitcom vitaminé rappelant la fraîcheur (...) de TOUT SUR MOI (...), cette comédie romantique (...) ne manque (...) pas de rythme ni d’action. (...) Enchaînement bien huilé de scènes cocasses, de poursuites et de quiproquos, (...) ÉMILIE s’avère un pur divertissement léger et pétillant, comme un champagne rosé.