Fr. 2013. Comédie dramatique de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France. Sur un coup de tête, un écrivain français quitte Paris pour New York, où son épouse anglaise vient de s'établir avec leurs deux enfants et son nouvel amoureux. Suite peu inspirée d'une série de chroniques du même auteur. Narration pesante. Style vivant. Paysage new-yorkais exploité avec éclat. Jeu enthousiaste des vedettes. (sortie en salle: 25 avril 2014)
Sur un coup de tête, un écrivain français quitte Paris pour New York, où son épouse anglaise vient de s'établir avec leurs deux enfants et son nouvel amoureux. Suite peu inspirée d'une série de chroniques du même auteur. Narration pesante. Style vivant. Paysage new-yorkais exploité avec éclat. Jeu enthousiaste des vedettes. (sortie en salle: 25 avril 2014)
L'inspiration et la légèreté qui caractérisaient L'AUBERGE ESPAGNOLE et LES POUPÉES RUSSES sont absentes de ce troisième volet des chroniques de Xavier et sa bande, ici rendus à l'aube de la quarantaine. Le style vivant privilégié par Cédric Klapisch (UN AIR DE FAMILLE, MA PART DU GÂTEAU) n'est pas en cause, bien au contraire. L'exploitation faite du paysage new-yorkais, et particulièrement celui du Chinatown, apporte beaucoup d'éclat à cette comédie qu'on croirait presque tournée dans la clandestinité. À l'inverse, le récit manque d'élan et, au-delà de son enjeu principal (le divorce et la garde des enfants), l'auteur recycle sans grand effort des éléments et des situations contenus dans les épisodes antérieurs. La narration logorrhéenne à la première personne, ponctuée par des dialogues un peu artificiels, plombe encore davantage l'affaire. Le jeu enthousiaste et plein de charme de Romain Duris mérite cependant d'être signalé, tout comme la composition d'Audrey Tautou, solide dans la peau d'une Martine assagie.
Texte : Martin Bilodeau
Romain Duris - Métro
"Comme le public, je suis attaché à ce personnage. J'ai eu beaucoup de mal à le comprendre. (...) J'ai vraiment dû l'adopter, (...) l'aimer. Je le trouvais immature, insouciant. (...) Je me disais: Mais comment va-t-on arriver à faire de [lui] un héros qu'on aura envie de suivre?"
Odile Tremblay - Le Devoir
La mise en scène apparaît libre et fluide, sur une musique assez fade, mais l’un dans l’autre, CASSE-TÊTE CHINOIS conserve une fraîcheur et une modernité chatoyantes, feel good movie avec regards sur une folle planète enfargée dans ses frontières.
Georges Blanc - Ciné-Feuilles
On aurait aimé que ce CASSE-TÊTE CHINOIS (...) nous interpelle et nous captive. Au lieu de cela, on a droit à un imbroglio indigeste d’où émergent quelques rares trouvailles, Klapisch se contentant de surfer sur la vague de la mode et des courants qui inondent l’actualité.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Tout cela fait un film doux-amer où, à l'image des épisodes précédents, les uns verront de la légèreté et de la justesse, les autres de la platitude et du lieu commun.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Dans un quadruple salto scénaristique, Klapisch boucle avec pétillance cette trilogie qui s'interroge sur tous les aspects du couple moderne. On ne va pas chinoiser: ce n'est que du bonheur.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
CASSE-TÊTE CHINOIS se révèle un film vivant comme jamais, bordélique en diable, joyeux et bourré d'énergie. Mais aussi ultra-contemporain et en phase avec une mondialisation qu'on ne connaît que trop. (...) C'est authentique, agité, sentimental, drôle, intelligent.
Arnaud Schwartz - La Croix
Livré dans la plus parfaite désinvolture, ce tableau des soubresauts sociologiques de l’époque ne se distingue pas par son extrême finesse d’observation. Les personnages [manque] singulièrement de nuance.
Éric Libiot - L'Express
Klapisch est un excellent filmeur et il regarde New York avec talent, même quand il ne se passe pas grand-chose. Les personnages jouent à la madeleine de Proust et il est plaisant de les retrouver, mais le scénario est trop paresseux pour emballer.
Pierre Murat - Télérama
Dans un New York - et un Chinatown - qu'il parvient à rendre originaux sans trop en faire, mais avec entrain, Cédric Klapisch filme un gentil vaudeville familial. (...) On savait Cédric Klapisch habile et engagé. Le voilà devenu léger et utopiste. C'est une bonne nouvelle.