É.-U. 2013. Drame d'horreur de Kimberly Peirce avec Chloë Grace Moretz, Julianne Moore, Judy Greer. Victime d'un cruel coup monté, une adolescente timide dotée de pouvoirs de télékinésie donne libre cours à sa colère. Adaptation fidèle mais superficielle du roman de Stephen King. Traitement anti-psychologique misant sur le spectacle d'horreur. Trucages pas toujours convaincants. Distribution inégale dominée par J. Moore. (sortie en salle: 18 octobre 2013)
Victime d'un cruel coup monté, une adolescente timide dotée de pouvoirs de télékinésie donne libre cours à sa colère. Adaptation fidèle mais superficielle du roman de Stephen King. Traitement anti-psychologique misant sur le spectacle d'horreur. Trucages pas toujours convaincants. Distribution inégale dominée par J. Moore. (sortie en salle: 18 octobre 2013)
Kimberley Peirce, qui avait raconté à l'écran, avec tant de sensibilité, les tourments du jeune transsexuel Brandon Teena dans BOYS DON'T CRY, traite de façon beaucoup plus superficielle l'adolescente persécutée du roman de Stephen King, victime elle aussi des mêmes phénomènes brûlants d'actualité: l'ignorance, l'intimidation, l'intégrisme religieux. Misant davantage sur le spectacle d'horreur que sur la psychologie des personnages, cette adaptation assez fidèle (mais adaptée aux réalités technologiques d'aujourd'hui) fait pâle figure au côté de celle, brillante, réalisée par Brian De Palma en 1976. Truffée de trucages pas toujours convaincants, avec décilitres de sang versé en images de synthèse, cette nouvelle mouture amalgame sans imagination le récit de vengeance banal, le film d'ados formaté et le drame d'horreur bas de gamme. Par son jeu plein de ferveur, Julianne Moore, dans le rôle de la mère dévote, domine aisément l'inégale distribution. Surtout que dans le rôle-titre, Chloë Grace Moretz livre une composition sans nuance et maniérée.
Texte : Manon Dumais
Sonia Sarfati - La Presse
(...) s'il était plausible que la mère de Carrie, au début des années 60, (...) croit qu'elle est en train de mourir alors qu'(...) elle accouche, et que Carrie, 16 ans plus tard, pense mourir alors qu'elle a ses premières menstruations, ces situations, aujourd'hui, deviennent peu crédibles. C'est possible, oui, mais on n'y croit pas.
Chris Knight - The Gazette
The original is still a better movie, and Chloë Grace Moretz in the title role is not on par with young Sissy Spacek. (...) But (...) Julianne Moore is far more effective as her religious-nut mother.
Chloë Grace Moretz - Métro
"[Carrie] est certainement la personne la plus innocente que j'aie jamais jouée. Mais en même temps, c'était presque plus facile de me glisser dans sa peau que dans celle d'une garce, parce que je ne suis pas très bonne là-dedans. C'est plus dur pour moi de jouer une fille artificielle (...) qu'une fille vulnérable."