Can. 2013. Drame de Patrick Boivin avec Martin Dubreuil, Patrice Robitaille, Julien Poulin. Confinés à l'intérieur d'un bunker dans le Nord du Québec, deux soldats aux tempéraments opposés ont pour mission de lancer un missile nucléaire en cas d'attaque de l'ex-URSS. Prémisse originale inspirée d'un fait divers. Réflexion intéressante sur les ordres et la tradition. Réalisation soignée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 7 mars 2014)
Confinés à l'intérieur d'un bunker dans le Nord du Québec, deux soldats aux tempéraments opposés ont pour mission de lancer un missile nucléaire en cas d'attaque de l'ex-URSS. Prémisse originale inspirée d'un fait divers. Réflexion intéressante sur les ordres et la tradition. Réalisation soignée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 7 mars 2014)
Partant d'un fait divers, Patrick Boivin et Olivier Roberge proposent un récit original porteur d'une réflexion pertinente sur l'obéissance et la tradition. Le fantôme de la guerre froide planant sur les protagonistes, campés sans fausse note par Martin Dubreuil et Patrice Robitaille, BUNKER devient bientôt le théâtre d'un tête-à-tête oppressant propice à un climat de paranoïa. Ce faisant, les dialogues se font tantôt révélateurs, tantôt contradictoires, les auteurs ayant voulu laisser la liberté au spectateur de poursuivre lui-même sa réflexion. À des lieues de l'univers déjanté de l'émission Phylactère Cola, duquel Boivin a émergé, la réalisation soignée tire profit de l'espace étouffant du bunker vétuste, ainsi que des vastes paysages enneigés. Du coup, le film agit tour à tour comme un huis clos anxiogène et un huis clos à ciel ouvert, avec une égale efficacité.
Texte : Manon Dumais
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
Avec un souci de dépeindre le quotidien dans sa banalité, BUNKER avance lentement vers ce point de non-retour. (...) La réussite de cette progression tout en nuances et en subtilité repose sur un refus catégorique du spectaculaire. Les actions sont réduites à l'essentiel.
Jean-Marie Lanlo - Séquences
(...) s’appuyant sur un jeu aussi brut que juste, [Martin Dubreuil] donne à son personnage un visage d’homme marqué par la vie; (...) sa spontanéité ne laisse pourtant jamais planer le moindre doute sur ses interrogations intimes. (...) la plus belle réussite de BUNKER, c’est [lui].
Élie Castiel - Séquences
Il s’agit (...) d’un film atypique. (...) La proposition est intéressante dans la mesure où Boivin et Roberge rejoignent une certaine nouvelle vague de cinéastes qui essaient de se définir par le biais de l’expérimentation narrative et formelle. Sur ce point, ils ont réussi.
François Lévesque - Le Devoir
(...) BUNKER part d’une prémisse intrigante que le duo [Boivin / Roberge] développe habilement. (...) la première heure de ce court film astucieusement conçu, tourné, monté et photographié (...) comporte [beaucoup] d’originalité.
Olivier Roberge - Voir
"Au départ, on voulait explorer ce que c’était d’avoir cette charge-là sur les épaules. À force de se mettre à leur place, on a compris que c’était sans arrêt. Les militaires doivent obéir à des ordres, qu’ils soient d’accord ou non."
François Jardon-Gomez - 24 Images
BUNKER [est] l’œuvre d’un duo qui veut faire ses preuves. (...) Tout ceci est bien fait, poli, propre et lisse, mais le film ne porte pas de signature particulière qui lui permettrait de s’élever au-dessus de la mêlée.
Brendan Kelly - The Gazette
Both lead actors are excellent. They know how to keep us guessing (...). There are secrets to be revealed, but it takes too long to get to them, and when the feces hits the ventilation system, the level of tension isn’t anywhere near where it should be.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) Boivin et (...) Roberge (...) veulent orchestrer une réflexion sur le comportement humain en temps de crise. (...) Encore faut-il pour cela installer sa prémisse avec un minimum de véracité.
Martin Morin - 24 Heures
Ici, tout repose sur le jeu brillant de Patrice Robitaille (dans un rare rôle tout en retenue) et Martin Dubreuil. (...) Face à face d'acteurs qui se transforme lentement en danse macabre, BUNKER frappe au grand écran par la qualité de sa musique originale et l'ambiance sonore.