Fr. 2013. Comédie policière de Nicolas Bary avec Raphaël Personnaz, Bérénice Bejo, Emir Kusturica. Un employé d'un grand magasin tente de démasquer l'auteur d'une série d'attentats à la bombe, dont les victimes ont jadis été impliquées dans une affaire d'enlèvement d'enfants. Adaptation fidèle du roman de Daniel Pennac. Ton de polar fantaisiste coquin. Réalisation vive et ambitieuse. Dénouement confus. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 21 février 2014)
Un employé d'un grand magasin tente de démasquer l'auteur d'une série d'attentats à la bombe, dont les victimes ont jadis été impliquées dans une affaire d'enlèvement d'enfants. Adaptation fidèle du roman de Daniel Pennac. Ton de polar fantaisiste coquin. Réalisation vive et ambitieuse. Dénouement confus. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 21 février 2014)
L'esprit et la manière de Daniel Pennac sont assez bien rendus dans cette adaptation de son populaire roman, le premier de la saga de la tribu Malaussène. Écrit à six mains, le scénario respecte le ton de polar fantaisiste coquin voulu par Pennac, en plus de ménager comme il se doit une large place aux tribulations familiales souvent cocasses vécues par le sympathique anti-héros, campé avec le mélange requis d'apathie et d'extravagance par Raphaël Personnaz (LA STRATÉGIE DE LA POUSSETTE, MARIUS). Visuellement ambitieuse, parfois spectaculaire, la mise en scène de Nicolas Bary (LES ENFANTS DE TIMPELBACH) évoque par moments l'univers débridé de Jean-Pierre Jeunet, la dimension nostalgique en moins. Dommage qu'au dénouement, l'ensemble s'éparpille, comme si le réalisateur s'était un peu emmêlé les pinceaux. Une légère réserve pour un film coloré et fort divertissant, qui s'écoule en un clin d'oeil.
Texte : Louis-Paul Rioux
Éric Libiot - L'Express
Bary joue la carte de la comédie en noir et rose, et s'amuse de ses trouvailles de mise en scène (...) jusqu'à parfois distordre [le] récit. (...) Raphaël Personnaz (...) campe un Benjamin Malaussène plein de verve et d'autodérision.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
L'esthétisme de la mise en scène (...) n'est pas sans rappeler l'univers de (...) Jeunet, mais le rappeler seulement. (...) Si Bejo et Personnaz forment un joli couple, le charme foutraque et prometteur du début s'évapore un peu trop vite.
Didier Péron - Libération
Tout ça n’a (...) pas beaucoup d’intérêt, à part qu’on se demande pourquoi (...) Nicolas Bary peut ressentir (...) le désir de filmer comme cela ces personnages sans relief dans toute cette bimbeloterie.
Noémie Luciani - Le Monde
(...) rien ne prend dans cette sauce-là et humour plus noirceur (en l'occurrence: mauvais humour plus noirceur artificielle) ont plus de chances de s'additionner en tête à toto qu'en humour noir.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Nicolas Bary a fait de son film un exercice de style survolté. Cet indigeste millefeuille visuel noie l'intrigue, la transforme en comédie foutraque, se débrouille pour ratatiner le polar en route et provoque l'ennui.