Can. 2013. Thriller de Stefan Miljevic avec Louis Champagne, Gabriel Sabourin, Robin Aubert. Ayant fait croire à leurs conjointes qu'ils sont à la pêche, deux amis en virée à Amsterdam sont pris au dépourvu lorsque le troisième choisit de ne pas rentrer au Québec. Prémisse ingénieuse aux assises psychologiques faibles. Atmosphère de thriller plaquée sur un récit stagnant. Cadre forestier bien exploité. Interprétation un peu forcée. (sortie en salle: 11 octobre 2013)
Ayant fait croire à leurs conjointes qu'ils sont à la pêche, deux amis en virée à Amsterdam sont pris au dépourvu lorsque le troisième choisit de ne pas rentrer au Québec. Prémisse ingénieuse aux assises psychologiques faibles. Atmosphère de thriller plaquée sur un récit stagnant. Cadre forestier bien exploité. Interprétation un peu forcée. (sortie en salle: 11 octobre 2013)
La prémisse ingénieuse de ce premier long métrage de Stefan Miljevic ("Monsieur Monsieur") repose hélas sur des assises psychologiques faibles. Du coup, cette réflexion sur l'amitié trahie, l'insatisfaction dans le couple et le poids des secrets enfouis sonne plutôt creux. Par ailleurs, le réalisateur s'y prend maladroitement pour forger son atmosphère de thriller, à grands coups de musique surdramatisante, alors que l'action stagne à mi-parcours. Ce manque de métier se répercute également dans l'affrontement final, mis en scène de manière hésitante. En revanche, le cadre forestier de l'intrigue est visuellement bien exploité. Parce que les motivations de leurs personnages sont nébuleuses, les interprètes ne parviennent guère à nous toucher, leur jeu apparaissant au contraire parfois forcé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Stefan Miljevic - Voir
"On avait dans la prémisse tous les outils (...) pour raconter cette histoire-là sous cette forme-là [le thriller], de jouer sur la tension tout en restant connecté sur la réalité des personnages. Il y a aussi des aspects du drame: (...) c’est une histoire d’amitié (...) menacée par le mensonge, (...) un drame doux-amer comme la vie."
Odile Tremblay - Le Devoir
AMSTERDAM s’offre une première partie en bringue masculine dans la capitale européenne du vice. (...) Les clichés le disputent à une tendresse sincère pour la ville. La caméra et les protagonistes y trouvent un parfum de vérité, à coups de silences, de semi-confidences, captées au vol.
Marc-André Lussier - La Presse
La raison que Sam invoque pour justifier son retrait (...) est (...) légitime, mais on a du mal à croire qu'elle puisse engendrer la succession d'événements qu'elle entraîne. (...) Cela dit, les personnages restent intéressants. La dynamique entre les trois amis est bien illustrée, tout autant que celle qui anime leurs amoureuses.
Véronique Harvey - 24 Heures
L'intrigue est bien ficelée, nous gardant en haleine jusqu'à la dernière scène, et le jeu des acteurs est irréprochable. (...) Entre Amsterdam et la campagne québécoise, ce long métrage réussit à nous faire ressentir l'inconfort et le malaise qui habitent les différents personnages.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) le texte (...) est d'une redoutable efficacité, révélant couche par couche ce qui ronge les trois hommes. (...) Stefan Miljevic (...) sait composer de magnifiques images avec un fort effet dramatique. Et plusieurs de ses plans, tournés la caméra à l'épaule, réussissent à merveille à traduire la débauche des gars à Amsterdam.
Stefan Miljevic - Le Soleil
"On voulait parler des hommes de notre génération. Ce qu'ils se disent. Ce qu'ils ne se disent pas surtout. Il existe des mensonges dans toutes les relations. (...) Le voyage est un prétexte, la porte d'entrée, pour parler [des] mensonges qui habitent leur vie. (...) Cette dissimulation nous habite tous à un degré divers."