Can. 2013. Drame de Guillaume Sylvestre avec Loïc Esteves, Marianne Fortier, Benoît Gouin. Au cours d'un été avec ses parents sur une île du Saint-Laurent, un préadolescent connaît ses premiers émois amoureux auprès de la fille d'une ancienne flamme de son père. Transposition peu probante de la nouvelle d'Ivan Tourgueniev. Récit mince, dénué de vérité psychologique. Réalisation soignée. Climat bien forgé. Interprétation inégale. (sortie en salle: 21 juin 2013)
Au cours d'un été avec ses parents sur une île du Saint-Laurent, un préadolescent connaît ses premiers émois amoureux auprès de la fille d'une ancienne flamme de son père. Transposition peu probante de la nouvelle d'Ivan Tourgueniev. Récit mince, dénué de vérité psychologique. Réalisation soignée. Climat bien forgé. Interprétation inégale. (sortie en salle: 21 juin 2013)
Après les documentaires DURS À CUIRE et SAUVAGE, Guillaume Sylvestre s'essaie à la fiction avec moins de bonheur, sa variation contemporaine sur la nouvelle du romancier russe Ivan Tourgueniev, écrite en 1860, se révélant trop mince et superficielle pour convaincre. Il s'agit somme toute d'un récit d'apprentissage plutôt convenu, dénué de vérité et de cohérence psychologique, dans lequel des images d'insectes symbolisent de manière bien peu subtile les émotions vécues par les protagonistes. C'est d'autant plus dommage qu'à la réalisation, Sylvestre s'y entend pour forger une ambiance à la fois bucolique et inquiétante, aidé en cela par la photographie soignée et souvent inspirée de Nathalie Moliavko-Visotzky (CATIMINI). L'utilisation judicieuse de morceaux de musique classique est également un atout. Malgré son regard expressif, au travers duquel toute l'action est observée, Loïc Esteves affiche ses limites. Pour sa part, Marianne Fortier (MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR) convainc à moitié en séductrice vénéneuse, aux côtés des plus expérimentés Macha Grenon, Benoît Gouin et Sylvie Boucher.
Texte : Louis-Paul Rioux
Charles-Henri Ramond - Séquences
À force d'avoir voulu trop bucoliser l'intrigue et de l'avoir perdue dans plusieurs fausses pistes très vite abandonnées, cette trahison amoureuse a du mal à se démarquer d'un banal tableau de tromperie sentimentale.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) tous les acteurs manquent énormément de naturel. Aucun n'est capable de s'approprier le texte pour se le mettre en bouche. Même Benoît Gouin, un des meilleurs acteurs au Québec, peine.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Sylvestre a (...) opté pour une réalisation sobre et subtile qui mise avant tout sur le jeu juste et naturel des acteurs. Pour cette première expérience de travail avec des comédiens, Sylvestre a d'ailleurs su utiliser au mieux ses acteurs, particulièrement Loïc Esteves et Marianne Fortier.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le thème de la préadolescence devant les duperies et la faiblesse des adultes, beaucoup traité au cinéma québécois (...), ne se renouvelle pas complètement sur un scénario qui manque parfois de tonus, mais propose de grands moments d’envol ou de force.
Véronique Harvey - 24 Heures
Avec 1er AMOUR, (...) Guillaume Sylvestre nous transporte dans l'univers d'un jeune garçon de 13 ans, à mi-chemin entre l'enfance et l'adolescente, victime de son premier amour. Le résultat: un drame poignant qui va droit au coeur.
Brendan Kelly - The Gazette
(...) it’s just too thinly sketched here. This short feature feels kind of unfinished, leaving us wanting more, and not in a good way. (...) Loïc Esteves is simply not that convincing as Antoine, the boy at the centre of this drama.
Manon Dumais - Voir
Tourné à hauteur d’ado, 1er AMOUR épouse souvent un point de vue à la dérobée. (...) Favorisant les plans larges, Sylvestre ne se fait pas voyeur, mais traduit parfaitement l’état d’esprit d’Antoine qui ne saisit pas tout ce qui se dévoile (...) sous ses yeux.
Martin Gignac - Métro
Librement inspiré d'une nouvelle de l'écrivain russe Ivan Tourgueniev et lorgnant (...) du côté de Tolstoï et de Stendhal (...), 1er AMOUR distille un vent de mélancolie. Celui-ci est palpable chez le père de famille (...), qui a la possibilité de renouer avec un pan de sa jeunesse.