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Fr. 2013. Drame de Philippe Godeau avec François Cluzet, Bouli Lanners, Corinne Masiero. Les préparatifs secrets et minutieux ayant conduit un convoyeur de fonds à prendre le large avec à bord de son véhicule 11,6 millions d'euros. Récit maussade mais prenant tiré d'une histoire vraie. Personnage défini avec nuance et sobriété. Réalisation expressive. F. Cluzet très juste. (sortie en salle: 5 avril 2013)

Général
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11.6 (11.6)

Général Général

Fr. 2013. Drame de Philippe Godeau avec François Cluzet, Bouli Lanners, Corinne Masiero.

Les préparatifs secrets et minutieux ayant conduit un convoyeur de fonds à prendre le large avec à bord de son véhicule 11,6 millions d'euros. Récit maussade mais prenant tiré d'une histoire vraie. Personnage défini avec nuance et sobriété. Réalisation expressive. F. Cluzet très juste. (sortie en salle: 5 avril 2013)

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Toni Musulin, convoyeur de fonds depuis dix ans pour une importante société de transporteurs blindés, rumine en silence. Ses collègues n'ont aucune idée de ce qui se trame dans sa tête, sa conjointe restauratrice non plus. Irrité par l'arrogance de son employeur, humilié par sa condition, Toni se détache du monde et pose des gestes qui détonnent. Dont celui d'acheter à l'encan une Ferrari rouge, de se pavaner comme un prince à son bord, puis de mettre en scène le vol du véhicule afin de toucher l'assurance. Outre son comportement distant, voire parfois hostile envers son meilleur ami au boulot, Toni multiplie les actions en catimini, dont la location d'un garage privé et l'érection, à l'intérieur de celui-ci, d'une double paroi. À quelles fins? Le 5 novembre 2009, avec à son bord un chargement de 11,6 millions d'euros provenant de la Banque de France, il profite de l'absence de ses deux collègues pour mettre à exécution son plan longuement mûri.

L’AVIS DE MEDIAFILM

François Cluzet (NE LE DIS À PERSONNE, INTOUCHABLES) est très juste dans la peau de cet individu qui, par son geste audacieux, en est venu à incarner, dans la France en pleine austérité, un symbole de révolte. Le personnage, avare de paroles, nous est révélé au compte-gouttes, sans qu'il perde complètement sa part de mystère, au fil d'un récit sobre, qui reconstitue dans la chronologie, et de façon quasi clinique, les événements ayant conduit au vol. De la même façon, Philippe Godeau (LE DERNIER POUR LA ROUTE, également avec Cluzet) développe l'histoire tel un parcours semé d'indices, sans conscience de son issue. Sa mise en images privilégie des teintes délavées et froides, qui vont de pair avec l'humeur maussade du héros. Devant ce film anti-spectaculaire, le spectateur, en mal d'une prise à laquelle s'accrocher, pourra davantage s'identifier aux personnages secondaires campés par Bouli Lanners (LOUISE-MICHEL), crédible en collègue psychologiquement fragile, et Corinne Masiero (OMBLINE), parfaite en conjointe négligée.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

L'Homme qui aimait les voitures

Si Godeau est un réalisateur honnête, il gagnerait à prendre un peu de recul sur son sujet et à éviter de plaquer des images convenues, descriptives, qui étirent en longueur le récit. (...) il aura fallu un point de vue (social, artistique, psychologique) plus fort (...). Dans la forme, le film est honnête, mais loin d'être captivant.

11.6 Philippe Godeau

Le Casse du siècle

D’une esthétique glaciale, gracieuseté de la superbe photographie aux teintes métalliques de Michel Amathieu (...), 11.6 propose certes la trame d’un thriller haletant (...), mais c’est dans son illustration attentive d’un milieu impuissant devant la crise que le film remporte la mise.

11.6 Philippe Godeau

Le Samouraï de la grisaille

En François Cluzet, visage fermé, regard glaçant, l’esprit ailleurs et pourtant attentif à tous les menus détails, Philippe Godeau a trouvé l’interprète idéal. (...) Malgré quelques scènes maladroites (...), Godeau installe une tension qui métamorphose son Tony Musulin en samouraï de la grisaille.

11.6 Philippe Godeau

Millionnaire de rien

Si (...) Godeau et de Sacy (...) s'inspirent du livre de témoignages d'Alice Géraud-Arfi (...), ils ont su s'en libérer. (...) Le film prend, du coup, des allures différentes: respect du timing de l'action, d'un côté; rêverie (...) autour du personnage, de l'autre. Ce qui s'appelle finalement un film d'auteur.

11.6 Philippe Godeau

Après Tony Montana, Toni Musulin

(...) surprenant, mais (...) réaliste, 11.6 sonne superbement juste. Il demeure bien sûr des zones d'ombre où Godeau se garde bien de trancher. (...) Le film se nourrit de ces mystères. Et de l'énigme très cinématographique d'une force invisible qui va, se lève et fait un bras d'honneur.

11.6 Philippe Godeau

Numéro gagnant

Le réalisateur a volontairement esquivé les codes traditionnels du film de hold-up pour s’attacher, avec un souci de réalisme, à l’approche psychologique du personnage. (...) Son récit, servi par de solides dialogues et d’excellents comédiens, n’en est pas moins passionnant et spectaculaire.

11.6 Philippe Godeau

Un Film de casse, sans casse

Philippe Godeau (...) trouve ici un ton personnel, fait d'attachement aux personnages et d'un souci permanent de l'économie du récit (les dialogues sont souvent laconiques (...) et les caractères se dessinent par les détails vestimentaires, la répétition des gestes), qui le font avancer vers sa spectaculaire conclusion.

11.6 Philippe Godeau

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