[Dans ce] récit choral, Gondry a (...) dirigé ces jeunes qui y interprètent, inégalement mais sincèrement, des élèves du secondaire. (...) Ponctué de flashbacks filmés avec des téléphones, ce road movie modeste et agité tourne parfois à vide, mais à l’arrivée, s’avère un film d’ados hors du commun.

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C'est à la fois amusant et passionnant, révélateur d'un fonctionnement tribal qui n'a rien d'explicitement actuel. (...) Un drôle de film entre fiction, impro (les gamins sont étonnants de justesse) et quasi docu qui colle parfaitement au travail de Gondry, lui qui (...) explore la singularité de ses personnages.

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Plus théorique qu'il n'y paraît, et témoignant dans le même temps d'une rare attention au réel, THE WE AND I défend l'idée d'un cinéma participatif, de la création comme aventure collective, mais dont la signature (...) ne peut revenir qu'à Gondry.

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Ce film (...) est peuplé d'adolescents qui vivent dans l'instant, mais ils sont pris dans le regard d'un homme qui sait que le temps est aussi fait d'hier et de lendemains. THE WE AND I réunit deux qualités jusqu'ici incompatibles, l'énergie propre au déchaînement hormonal et la clairvoyance.

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Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, entre « bizuteurs », « victimes » et amoureux, évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. Réaliste, joyeux, parfois touchant, cet exercice cinématographique est superbement réalisé par un Gondry qui fourmille d'idées.

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