É.-U. 2012. Thriller de Robert Redford avec Robert Redford, Shia LaBeouf, Julie Christie. Démasqué par un journaliste d'enquête, un ex-militant radical recherché par le FBI prend la fuite dans le but de retrouver la complice susceptible de rétablir sa réputation. Thriller vieille école formulant une leçon d'idéalisme. Intrigue bien charpentée et rythmée. Dénouement un peu expéditif. Réalisation de métier, sans esbroufe. Interprétation sobre. (sortie en salle: 26 avril 2013)
Démasqué par un journaliste d'enquête, un ex-militant radical recherché par le FBI prend la fuite dans le but de retrouver la complice susceptible de rétablir sa réputation. Thriller vieille école formulant une leçon d'idéalisme. Intrigue bien charpentée et rythmée. Dénouement un peu expéditif. Réalisation de métier, sans esbroufe. Interprétation sobre. (sortie en salle: 26 avril 2013)
Dans la continuité modeste et verbomotrice de LIONS FOR LAMBS, Robert Redford formule au fil de ce thriller vieille école, inspiré des hauts faits du groupuscule Weather Underground, une leçon d'idéalisme et d'honneur pour les désillusionnés du XXIe siècle. L'intrigue bien charpentée et rythmée au métronome par le vétéran Lem Dobbs (KAFKA, DARK CITY, THE LIMEY), avance sur deux axes parallèles (l'enquête journalistique et la quête du fugitif) qui convergent dans un dénouement un rien trop expéditif. À la réalisation, Redford, qu'on a connu plus inspiré au plan formel (QUIZ SHOW, THE HORSE WHISPERER), va néanmoins droit au but, avec l'efficacité et la conviction de celui qui privilégie le message à l'expression stylistique. Pareillement, la distribution cinq étoiles, entièrement dédiée à la cause, joue sa partition avec sobriété et nuance. Le spectateur doit cependant faire un acte de foi pour croire au personnage de Redford, qui campe à 76 ans le papa d'une préadolescente.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) la caméra est bien sage, la musique, poussive et la vraie colère des vétérans militants, étouffée sous des accents romanesques, car d'anciennes amours se ravivent. (...) [Redford] ne semble pas croire à son sujet, Julie Christie (...) non plus, et rien ne tient debout.
Alexandre Duguay - Voir
THE COMPANY YOU KEEP (...) est livré dans la plus pure tradition du thriller politique américain. De facture sobre et classique, l’adaptation qu’a faite Lem Dobbs (...) s’amorce fort bien, jusqu’à ce qu’on nous serve un dernier acte beaucoup moins captivant.
David Rooney - The Hollywood Reporter
Adapted with clarity and intelligence by Lem Dobbs from Neil Gordon’s novel, and lent distinguishing heft by its roster of screen veterans, this gripping drama provides an absorbing reflection on the courage and cost of dissent.
Marc-André Lussier - La Presse
Sur le plan de la réalisation, THE COMPANY YOU KEEP est de facture classique. Le film emprunte aussi une manière très hollywoodienne sur le plan narratif (...). Robert Redford offre malgré tout un film solide (...) [qui] bénéficie de surcroît de sa présence à titre d'acteur.
Leslie Felperin - Variety
THE COMPANY YOU KEEP is nowhere as formally audacious as Soderbergh's [THE LIMEY], but in its stolid, old-fashioned way, it satisfies an appetite, especially among auds, for dialogue and character-driven drama that gets into issues without getting too bogged down in verbiage.
Norbert Creutz - Le Temps
C'est un thriller politique solide que propose là Robert Redford (...). À 75 [ans], la star paraît certes un peu «limite» et sa vanité d'acteur le pousse à se mesurer à des comédiens tous plus jeunes que lui. Pourtant, son talent de metteur en scène et l'habileté du récit (...) font qu'on y croit.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
(...) rien ne va (...) dans ce film. Ni l'histoire, ni le rôle [que Redford] se donne, ni les capacités qu'il se figure avoir, ni la réplique que son film semble vouloir donner à (...) Clint Eastwood, confirmant que le troisième âge se porte décidément mieux à droite qu'à gauche.