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Terre d'exil (Home Again)

Can. 2012. Drame de Sudz Sutherland avec Tatyana Ali, Lyriq Bent, Stephan James. Un Américain trentenaire, un adolescent anglais et une jeune mère canadienne sont tous trois expatriés pour délits criminels dans leur Jamaïque natale, qu'ils avaient quittée enfants. Prémisse sociale porteuse virant au mauvais mélodrame. Film choral démonstratif aux coïncidences forcées. Réalisation nerveuse. Interprétation satisfaisante dans l'ensemble. (sortie en salle: 22 mars 2013)

13 ans +
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Terre d'exil (Home Again)

13 ans + 13 ans +

Can. 2012. Drame de Sudz Sutherland avec Tatyana Ali, Lyriq Bent, Stephan James.

Un Américain trentenaire, un adolescent anglais et une jeune mère canadienne sont tous trois expatriés pour délits criminels dans leur Jamaïque natale, qu'ils avaient quittée enfants. Prémisse sociale porteuse virant au mauvais mélodrame. Film choral démonstratif aux coïncidences forcées. Réalisation nerveuse. Interprétation satisfaisante dans l'ensemble. (sortie en salle: 22 mars 2013)

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Parce qu'elle a candidement accepté de transporter une valise remplie de drogue pour le compte de son amoureux beau parleur, Marva Johnson est expulsée du Canada et renvoyée dans sa Jamaïque natale, qu'elle avait quittée à l'âge de cinq ans. Désireuse de trouver rapidement un emploi stable qui lui permettra de faire venir ses enfants adorés retenus au Canada, la jeune femme s'installe temporairement dans la famille d'un oncle, qui l'asservit sexuellement en échange d'un peu d'argent. Dealer new-yorkais dans la trentaine lui aussi arrêté et expatrié, Dunston Browne est recruté dès son arrivée par un gang de Kingston, alors que couve une guerre de territoire. Sa relation amoureuse avec la soeur d'un collègue lui fait toutefois remettre en question sa carrière criminelle. Élève d'une école privée en Angleterre expulsé pour possession de marijuana, Everton St. Clair se fait voler sa valise à sa descente d'avion en Jamaïque. Démuni, ignorant tout des codes de son pays natal, l'adolescent sombre dans la drogue. Par divers concours de circonstances, les destins de ces trois expatriés en viendront à s'entrecroiser.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Fort d'un thème social porteur (le durcissement des lois sur l'immigration et son cortège de dommages collatéraux), David "Sudz" Sutherland (LOVE, SEX AND EATING THE BONES) se fourvoie hélas dans un mauvais mélodrame, doublé d'un film choral démonstratif aux coïncidences forcées. Vol en pleine rue, inceste, stigmatisation des expatriés, pauvreté endémique, toxicomanie, affrontements quotidiens entre gangs de rues, corruption systématique, le portrait de la Jamaïque brossé par Sutherland à l'appui de sa thèse est à ce point sordide, désespérant et dépourvu de nuances, qu'on pourrait le taxer de propagande haineuse, si l'auteur n'était pas lui-même originaire de cette île des Caraïbes. D'ailleurs, c'est sans surprise que l'on retrouve sur la trame sonore une bonne dose de reggae, la musique emblématique de la Jamaïque, bien que le film ait été tourné en grande partie à Trinidad. Heureusement, la réalisation fébrile, avec caméra à l'épaule nerveuse, tient en alerte et l'interprétation d'ensemble s'avère satisfaisante, malgré le jeu souvent larmoyant de Tatyana Ali.

Texte : Louis-Paul Rioux

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