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Tabou (Tabu)

Port. 2012. Comédie dramatique de Miguel Gomes avec Teresa Madruga, Laura Soveral, Ana Moreira. À Lisbonne, une octogénaire confuse et malade demande à sa voisine de ramener à son chevet l'Italien qui fut son amant en Afrique, cinquante ans plus tôt. Exercice de style expressionniste et quasi muet. Narration littéraire. Dénouement précipité. Très belles images en noir et blanc. Interprétation retenue. (sortie en salle: 30 novembre 2012)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Tabou (Tabu)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Port. 2012. Comédie dramatique de Miguel Gomes avec Teresa Madruga, Laura Soveral, Ana Moreira.

À Lisbonne, une octogénaire confuse et malade demande à sa voisine de ramener à son chevet l'Italien qui fut son amant en Afrique, cinquante ans plus tôt. Exercice de style expressionniste et quasi muet. Narration littéraire. Dénouement précipité. Très belles images en noir et blanc. Interprétation retenue. (sortie en salle: 30 novembre 2012)

La jeune pensionnaire polonaise qu'elle attendait s'étant décommandée à la dernière minute, Pilar, célibataire catholique dans la cinquantaine, peut consacrer plus de temps à sa voisine Aurora, une octogénaire excentrique qui perd des fortunes au casino. Accusant sa domestique originaire du Cap Vert de lui avoir jeté un mauvais sort, la vieille dame, de plus en plus confuse, se retrouve à l'hôpital. Elle demande alors à Pilar de se rendre chez un certain Gian Luca Ventura pour l'informer de son état. Apprenant la nouvelle, cet Italien âgé accourt à l'hôpital, auprès de celle qui fut sa maîtresse cinquante ans plus tôt, alors qu'elle était une jeune et riche propriétaire terrienne mariée à un homme ambitieux et expansif, dans un pays d'Afrique noire encore sous le joug du colonisateur portugais.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Cet exercice de style expressionniste et quasi muet se divise en deux chapitres distincts dont chacun est le miroir de l'autre. Le Portugais Miguel Gomes (CE CHER MOIS D'AOÛT, inédit au Québec) semble ici croiser LE VAL ABRAHAM, pour son approche dépouillée du sujet, et OUT OF AFRICA, pour son intrigue sentimentale et coloniale campée dans la savane africaine. La narration littéraire surmonte des images en noir et blanc très belles, qui flirtent avec un surréalisme bunuelien. S'il se prolonge inutilement et ferme la boucle de manière abrupte, cet objet-cinéma audacieux, étrange et poétique, ne manque pas de fasciner, ni d'émouvoir. Les interprètes, tout en retenue, surtout dans la dernière partie, semblent appartenir au monde du rêve.

Texte : Martin Bilodeau

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