L’AVIS DE MEDIAFILM

Les films d'horreur se suivent et se cannibalisent entre eux pour finir dans le hachoir bien aiguisé et bien alimenté en effets-chocs du monteur expérimenté mais blasé. Cette suite, basée sur un autre jeu vidéo japonais hyper-sanglant, n'apporte rien de nouveau au premier SILENT HILL de Christophe Gans, dont l'unique mérite revenait à créer un climat d'angoisse lugubre et à mettre en valeur la remarquable direction artistique. La même équipe reprend ici du service et son travail sur les décors, les costumes et les maquillages s'avère tout aussi impressionnant. Mais à quoi bon? Le récit passe-partout ne sert qu'à enfiler les moments de sursauts attendus, les dialogues simplistes et les explications interminables sur une mythologie incohérente, le tout mené tambour battant par un réalisateur qui s'intéresse plus à son expertise technique qu'aux personnages superficiels qu'il fait vivre. Dans ce contexte tapageur et violent, les interprètes sont livrés à eux-mêmes.

Texte : André Caron