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Saisir l'instant (Not Fade Away)

É.-U. 2012. Drame de David Chase avec John Magaro, James Gandolfini, Bella Heathcote. Dans les années 1960 au New Jersey, un étudiant italo-américain fonde avec des amis un groupe de rock, tout en vivant une histoire d'amour avec une fille issue d'un milieu aisé. Récit d'apprentissage classique, inspiré de la jeunesse du réalisateur. Manque de rythme et de force dramatique. Dialogues acérés. Reconstitution d'époque assez juste, pas toujours subtile. Bonne interprétation. (sortie en salle: 4 janvier 2013)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Saisir l'instant (Not Fade Away)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

É.-U. 2012. Drame de David Chase avec John Magaro, James Gandolfini, Bella Heathcote.

Dans les années 1960 au New Jersey, un étudiant italo-américain fonde avec des amis un groupe de rock, tout en vivant une histoire d'amour avec une fille issue d'un milieu aisé. Récit d'apprentissage classique, inspiré de la jeunesse du réalisateur. Manque de rythme et de force dramatique. Dialogues acérés. Reconstitution d'époque assez juste, pas toujours subtile. Bonne interprétation. (sortie en salle: 4 janvier 2013)

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New Jersey, les années 1960. Aux prises avec un père conservateur et une mère dépressive, Doug, un jeune Italo-Américain, s'évade dans le rock'n'roll. Sa passion pour ce style de musique et ses aptitudes à la batterie l'amènent à fonder un groupe avec ses amis Gene et Wells. En reprenant les succès des Rolling Stones, des Kinks et de divers bluesmen américains, la formation obtient une certaine renommée auprès des jeunes de leur petite ville. Et grâce à son nouveau look, le malingre Doug attire l'attention de la belle Grace Dietz, issue d'un milieu privilégié. Encouragé par la jeune fille, qui devient sa compagne, le batteur s'impose comme le nouveau chanteur du groupe, surclassant Gene, dont les frasques embarrassent de plus en plus les autres musiciens. Mais le succès n'est pas pour autant assuré.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Créateur de l'excellente série "The Sopranos", David Chase, né David DeCesare, évoque pour ses débuts à la réalisation au cinéma sa jeunesse au sein d'une famille italo-américaine légèrement dysfonctionnelle. Or, ce classique récit d'apprentissage, en dépit de dialogues acérés, peine à captiver, par manque de rythme et de réelle tension dramatique. Car dès le départ, la narratrice, discrète petite soeur du protagoniste, avertit d'emblée le spectateur que les efforts musicaux de ce dernier et de ses amis seront voués à l'échec. Par conséquent, les chamailleries au sein du groupe distillent l'ennui et les prestations sur scène suscitent peu d'enthousiasme, d'autant plus que le talent et l'originalité de chaque membre restent constamment à démontrer. La réalisation de Chase recèle néanmoins quelques trouvailles, la reconstitution des années 1960 s'avère assez juste, quoique pas toujours subtile, et la musique de l'époque est fort habilement utilisée, avec une grande force d'évocation. James Gandolfini, Tony Soprano lui-même, s'impose dans le rôle du père borné mais aimant du héros pas toujours sympathique, incarné avec fougue par John Magaro.

Texte : Louis-Paul Rioux

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