It. 2012. Comédie satirique de Matteo Garrone avec Aniello Arena, Loredana Simioli, Nando Paone. La vie d'un marchand de poisson napolitain bascule après qu'il eut auditionné pour participer à une populaire émission de téléréalité. Critique engageante et nuancée sur le mirage de la célébrité. Caméra gracieuse. Décor expressif admirablement exploité. Distribution criante de vérité dominée par A. Arena. (sortie en salle: 24 mai 2013)
La vie d'un marchand de poisson napolitain bascule après qu'il eut auditionné pour participer à une populaire émission de téléréalité. Critique engageante et nuancée sur le mirage de la célébrité. Caméra gracieuse. Décor expressif admirablement exploité. Distribution criante de vérité dominée par A. Arena. (sortie en salle: 24 mai 2013)
Épaulé par une distribution criante de vérité dominée par l'épatant Aniello Arena, le réalisateur de GOMORRA formule ici une critique engageante et nuancée sur Dieu, la consommation et le rêve de célébrité dans l'Italie néolibérale et culturellement appauvrie de Silvio Berlusconi. REALITY s'ouvre sur les images d'un mariage kitsch digne d'une téléréalité, qui n'auraient pas déplu au Federico Fellini de GINGER ET FRED. Passé ce prologue, l'action se pose dans le cadre naturel du personnage central: un quartier ouvrier de Naples, avec ses rues étroites et ses escaliers couverts, auxquels la caméra d'une grâce incroyable donne les allures d'un grand théâtre néoréaliste semblable à ceux façonnés par De Sica et Rossellini. Brillant observateur du comportement humain, Matteo Garrone filme Luciano comme s'il était le héros d'un conte intiatique, avec une affection et une compassion de chaque instant. Du coup, le cinéaste démontre l'importance fondamentale du point de vue dans l'art de raconter - une notion qui échappe à la télévision statique, voyeuse et toxique qu'il dénonce par l'absurde.
Texte : Martin Bilodeau
Pierre Murat - Télérama
(...) Garrone filme avec brio la montée de la paranoïa: on songe au superbe plan séquence où Luciano transforme, peu à peu, les clients de sa poissonnerie en espions (...). En quelques instants, le malaise l'emporte, qui efface brutalement la bonne humeur et l'insouciance.
Arnaud Schwartz - La Croix
Épris de théâtre (...), le réalisateur est allé chercher au sein de la Compagnia della Fortezza (...) - troupe de théâtre en milieu carcéral (...) - son acteur principal, Aniello Arena. Lequel aurait bien mérité, à Cannes, un prix d’interprétation pour son époustouflante prestation.
Deborah Young - The Hollywood Reporter
Half comedy and half drama, the film struggles to find its tone amid stock characters and leisurely plotting, with nods to Fellini and Italian neorealism that leave the taste of a big, reheated pizza. It all should be funnier.
Jean Roy - L'Humanité
(...) [Garrone] nous raconte une histoire, celle (...) d’un quartier populaire à l’architecture magnifique mais ruinée, un quartier au casting improbable, des gens ordinaires mais vivants. Et c’est ce qui rend si attachant ce film que l’on peut aussi voir comme un clin d’œil à la comédie italienne.
Christophe Carrière - L'Express
Au ton enjoué et exubérant d'Aniello Arena (...) et à la truculence des personnages secondaires, Garrone oppose une mise en scène ample, qui traque le moindre détail de cette tristesse sociale. Voici revenu le bon vieux temps de la comédie italienne entre émotion et cruauté.
Jay Weissberg - Variety
This increasing obsession distresses his wife, (...) though most of the family encourage his folly, which extends to mad acts of charity he performs under the belief that he’s being tested for his worthiness. Unfortunately, the film doesn’t go much beyond this.
Jean-François Rauger - Le Monde
Le petit monde filmé par Garrone est peuplé d'individus (...) que l'usage de plans longs et le jeu des comédiens (...) renvoient à une réalité déjà théâtrale et burlesque, rythmée par un sens du récit (...) que (...) GOMORRA, ample fresque sur la Camorra, avait déjà révélé.
Manon Dumais - Voir
Peuplé de personnages truculents dans la tradition de la comédie italienne des années 1970, l’ensemble jouit d’une direction artistique colorée, laquelle offre un joyeux contraste avec la trame sonore aux accents tristounets. Rafraîchissant mais peu mémorable.