Fr. 2012. Drame de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon, Hélène Vincent, Olivier Perrier. À sa sortie de prison, un ex-routier bourru retourne habiter chez sa mère, une vieille dame tatillonne atteinte d'un cancer au cerveau. Thème du suicide assisté abordé avec clarté et nuances. Poignant affrontement mère-fils. Réalisation attentive, privilégiant les plans longs. H. Vincent bouleversante. (sortie en salle: 10 janvier 2014)
À sa sortie de prison, un ex-routier bourru retourne habiter chez sa mère, une vieille dame tatillonne atteinte d'un cancer au cerveau. Thème du suicide assisté abordé avec clarté et nuances. Poignant affrontement mère-fils. Réalisation attentive, privilégiant les plans longs. H. Vincent bouleversante. (sortie en salle: 10 janvier 2014)
Après le très beau MADEMOISELLE CHAMBON, Stéphane Brizé revient avec une oeuvre à la fois plus dure et ambitieuse, dans laquelle il aborde avec clarté et nuances un enjeu de société très délicat, sur fond de poignant affrontement mère-fils. Fidèles à une approche en finesse exploitée précédemment (LE BLEU DES VILLES, JE NE SUIS PAS LÀ POUR ÊTRE AIMÉ), Brizé et sa coscénariste Florence Vignon décrivent de manière quasi pédagogique la procédure du suicide assisté, de même que le processus de réinsertion sociale et ce, sans jamais alourdir le récit. En privilégiant des plans d'intérieur longs, très fluides, le réalisateur permet à ses interprètes de donner toute la mesure de leur talent. Vincent Lindon est formidable en homme renfrogné et orgueilleux, mais Hélène Vincent (LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE) est encore plus bouleversante dans le rôle de sa mère contrôlante, incapable d'exprimer son amour. Pour leur part, Emmanuelle Seigner campe avec aplomb l'amante malheureuse et Olivier Perrier s'avère fort attachant dans le rôle d'un vieux voisin et ami pris entre deux feux.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Les plans-séquences, jamais trop longs, captent une incommunicabilité pure. On est chez des gens habitués à garder leurs problèmes pour eux-mêmes, et ils en ont. (...) la mort rôde, et Stéphane Brizé, avec un pur respect, se refuse à tout jugement.
Catherine Schlager - La Presse
Les acteurs insufflent à leurs partitions respectives une incroyable justesse. (...) Hélène Vincent (...) se révèle fabuleuse dans le rôle de cette vieille dame toujours digne devant la maladie. (...) Sans prendre position sur le débat entourant le suicide assisté, QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS se révèle bouleversant.
Didier Péron - Libération
Hélène Vincent est grandiose comme pouvaient l’être Simone Signoret ou Annie Girardot en méchantes ridées, Vincent Lindon est irréprochable de virilité fragile.
Pierre Murat - Télérama
Stéphane Brizé filme cette cérémonie funèbre avec pudeur, rigueur, au moyen de plans-séquences discrets, superbes. On ne voit alors que le regard du fils accompagner cette mère mal-aimée, mal aimante, jusqu'à la fin qu'elle s'est choisie...
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Les situations, les personnages sont d'une telle vérité, d'une telle simplicité (...) que ce granit se transforme peu à peu en une pierre friable où la douceur et l'amour circulent en petits ruisseaux.