Afg. 2012. Drame de moeurs de Atiq Rahimi avec Golshifteh Farahani, Hamidreza Javdan, Hassina Burgan. Au chevet de son mari dans le coma, une jeune Afghane lui raconte sa découverte de la sexualité dans une maison close de Kaboul. Oeuvre intimiste sur la condition de la femme afghane, inspirée du roman du cinéaste. Approche sobre, un peu théâtrale. G. Farahani convaincante. (sortie en salle: 14 juin 2013)
Au chevet de son mari dans le coma, une jeune Afghane lui raconte sa découverte de la sexualité dans une maison close de Kaboul. Oeuvre intimiste sur la condition de la femme afghane, inspirée du roman du cinéaste. Approche sobre, un peu théâtrale. G. Farahani convaincante. (sortie en salle: 14 juin 2013)
Pour la seconde fois après TERRE ET CENDRES, l'écrivain français d'origine afghane Atiq Rahimi transpose lui-même son oeuvre au cinéma, dans ce cas-ci un roman éponyme couronné du prix Goncourt en 2008. S'il plonge dans l'intimité d'une femme afghane pour explorer son éveil à la sexualité, ce film de chambre (le huis clos est brisé par quelques échappées dans la ville sous les bombes et dans un bordel assez calme) atteint une dimension universelle. Le traitement théâtral, commandé par les nombreux monologues de l'épouse affligée, donne toutefois au film un aspect statique et redondant. Cela dit, la présence vibrante de l'actrice d'origine iranienne Golshifteh Farahani (SI TU MEURS JE TE TUE, POULET AUX PRUNES), continuellement dans l'oeil de la caméra, compense largement pour ces quelques faiblesses.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
À travers le regard et surtout la parole d’un seul personnage féminin, ce sont toutes les femmes afghanes qu’Atiq Rahimi cherche à faire entendre, composant un rituel presque théâtral avec la complicité [de] Jean-Claude Carrière.
Jean-Christophe Laurence - La Presse
Déjà remarquée dans À PROPOS D'ELLY, (...) Golshifteh Farahani s'acquitte de la tâche avec un mélange de force et de vulnérabilité. Sublime de beauté, elle tient le film à bout de bras, dans une performance d'émotions ambiguës.
Brendan Kelly - The Gazette
There are some interesting twists along the way, (...) and it’s never dull, mostly thanks to the stunning Farahani. But a more dynamic director would have made this enthralling rather than simply interesting.
Atiq Rahimi - Le Journal de Montréal
"Elle n'est pas juste une victime. Elle est aussi méchante et elle se venge. Elle a également ses faiblesses et ses désirs. Ces dimensions contradictoires du personnage se révèlent plus dans le film que dans le roman."
Manon Dumais - Voir
Ponctué de scènes illustrant sans fard les horreurs de la guerre, ce drame de mœurs intimiste bénéficie de la photographie de Thierry Arbogast (...) dont les vibrantes couleurs traduisent la volonté de vie de cette fière battante.