Can. 2012. Drame policier de Luc Dionne avec Patrick Huard, Michel Côté, Rachelle Lefevre. Une agente d'une compagnie de sécurité montréalaise infiltre l'entourage d'un restaurateur soupçonné par la police de blanchir l'argent de la mafia. Transposition cinématographique peu probante d'une série télévisée à succès. Scénario plein de trous et d'incohérences. Réalisation tendue et assez efficace. Solides P. Huard et M. Côté. (sortie en salle: 11 juillet 2012)
Une agente d'une compagnie de sécurité montréalaise infiltre l'entourage d'un restaurateur soupçonné par la police de blanchir l'argent de la mafia. Transposition cinématographique peu probante d'une série télévisée à succès. Scénario plein de trous et d'incohérences. Réalisation tendue et assez efficace. Solides P. Huard et M. Côté. (sortie en salle: 11 juillet 2012)
Luc Dionne s'est fait connaître en 1996 en tant que créateur de la série télévisée "Omertà - La Loi du silence". Laquelle, grâce à la mise en scène nerveuse et précise de Pierre Houle (MONICA LA MITRAILLE) a connu un énorme succès critique et public. Pour cette transposition cinématographique de son univers policier et criminel, Dionne prend lui-même en charge la réalisation, bien qu'il n'ait pas vraiment convaincu avec ses deux précédents essais derrière la caméra, le lourd mélodrame AURORE et le terne drame biographique L'ENFANT PRODIGE. Or, force est de constater qu'il s'en sort plutôt bien cette fois-ci, le film s'avérant tendu et assez efficace, malgré la rareté des scènes d'action. C'est au niveau du scénario que ça se gâte. Plein de trous et d'incohérences, le récit teste constamment la crédulité du spectateur, qui aura aussi droit à un grotesque numéro de séduction entre l'agente double et le tueur en manque de peau. Gratifié du rôle le plus consistant et des répliques les plus cinglantes, Patrick Huard est une fois de plus solide, à l'instar de Michel Côté. Mais en parrain montréalais, le célèbre impresario René Angelil se révèle un bien piètre acteur.
Texte : Louis-Paul Rioux
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Malgré quelques longueurs et moments de confusion ici et là, OMERTÀ tient bien la route. L'histoire, habilement construite, s'appuie sur une réalisation classique et peu inventive, mais musclée pour ne pas souffrir des comparaisons avec les productions hollywoodiennes.
Marc-André Lussier - La Presse
Même s'il impose son autorité naturelle, (...) René Angélil n'est pas un acteur. Il en résulte des niveaux de jeu parfois inégaux. La réalisation reste (...) convenue, voire (...) datée. (...) Mais Luc Dionne (...) mène les choses rondement, et s'assure de maintenir le rythme.
Edgar Chaput - Sound on Sight
(...) the two principle cast members, Michel Côté and Patrick Huard, (...) are allowed to shine, and their tête à tête (...) is quite fun to watch. (...) The oddest bit of casting is René Angelil, who, on the few occasions he is even on screen (...), hushes his lines rather than speaks them.
Charles-Henri Ramond - Séquences
La réalisation de Dionne (...) est à l'image du scénario, pataude et empruntée. Les autres aspects techniques sont certes travaillés avec professionnalisme mais restent superficiels (...). Le montage manque de vigueur et la photographie (...) est plutôt anodine.
Manon Dumais - Voir
Avec Dionne (...) aux commandes, on donne dans la pornographie immobilière: vastes lofts de luxe, grands restos chics, bureaux high-tech. (...) Paolo Noël [n'a] jamais sonné aussi faux (...) René Angélil [est] aussi expressif qu’un mannequin du musée de cire de Madame Tussaud.