Fr. 2012. Drame de Stephane Cazes avec Mélanie Thierry, Nathalie Bécue, Dounya Hdia. Purgeant une peine de trois ans pour avoir agressé un policier, une jeune femme met au monde en prison un petit garçon, dont elle a la garde jusqu'à ses dix-huit mois. Drame captivant aux données psychosociales probantes. Réalisation assurée et rythmée. Quelques effets surdramatisants. Bonne composition de M. Thierry. (sortie en salle: 5 avril 2013)
Purgeant une peine de trois ans pour avoir agressé un policier, une jeune femme met au monde en prison un petit garçon, dont elle a la garde jusqu'à ses dix-huit mois. Drame captivant aux données psychosociales probantes. Réalisation assurée et rythmée. Quelques effets surdramatisants. Bonne composition de M. Thierry. (sortie en salle: 5 avril 2013)
Levant le voile sur un fait peu connu - la présence de bébés dans les prisons de femmes et l'infrastructure pour les accueillir -, le nouveau venu Stéphane Cazes signe un captivant drame carcéral, nourri des résultats d'une patiente recherche et enrichi de données psychosociales probantes. De fait, le réalisateur illustre dans un style réaliste, générant un efficace climat d'enfermement et d'impuissance, le combat poignant d'une délinquante en voie de rédemption. Or, bien qu'assurée et rythmée, la réalisation a tendance à surdramatiser certaines scènes, dont celle de l'envoi du bébé déshydraté à l'hôpital et celle de la poursuite sur les étages après la fouille de la cellule. Mélanie Thierry (LA PRINCESSE DE MONTPENSIER, LE DERNIER POUR LA ROUTE) campe le rôle-titre avec un beau mélange de hargne et de tendresse, tandis que Corinne Masiero (DE ROUILLE ET D'OS, 11.6) en impose dans la peau d'une codétenue menaçante et mal embouchée, par qui le malheur arrive.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Certains films trouvent la juste distance avec leur sujet dans le traitement de caméra, les dialogues, le jeu des acteurs. OMBLINE (...) est de ceux-là, sans pathos ni racolage (...). Avec (...) réalisme (...), Cazes (...) a su créer des personnages puissants, complexes et attachants, plus vrais que nature.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) le principal défaut de ce premier film de Stéphane Cazes. S'il a défini avec soin Ombline, jusque dans les moindres nuances, ses personnages secondaires sont stéréotypés (...). Il multiplie aussi les angles et les sujets avec une certaine maladresse alors qu'il aurait eu avantage à se concentrer sur Ombline.
Josée Lapointe - La Presse
Dans son premier film, (...) Cazes évite le manichéisme. Oui, le contexte de la prison est dur, mais on peut s'y faire des alliés. (...) Au coeur de ce film âpre qui laisse filtrer de brefs moments de lumière, l'intense Mélanie Thierry prend son personnage à bras le corps et livre une performance habitée.
Manon Dumais - Voir
Privilégiant les plans serrés, le réalisateur traduit l’atmosphère tendue régnant entre ces murs, où la lumière pénètre difficilement. (...) Avec son visage de madone, (...) Mélanie Thierry exprime une large gamme d’émotions allant de la tendresse maternelle à la rage meurtrière.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
OMBLINE is an affecting, tough-love coming-of-age story. There is a real sense of urgency, propelled by Thierry’s mood swings, from exuberance to rage, tenderness and defiance. Her performance alone is worth the ticket.
Aureliano Tonet - Le Monde
Comme son héroïne (...), OMBLINE souffre d'accumulations, multipliant les angles et les sujets (...). Recouvert d'un symbolisme biblique superflu (...) et souligné par des dialogues très bavards et explicatifs, cet éparpillement atténue, hélas, la portée naturaliste du film.
Pierre Murat - Télérama
(...) on a beau renâcler devant quelques épisodes (...) mélodramatiques (...), on suit (...) avec beaucoup d'intérêt [Cazes] qui slalome fougueusement entre audaces et clichés. Et puis, il y a Mélanie Thierry. (...) Elle est, ici, douce et dure, fragile et forte, sensuelle et défaite. Elle porte le film, (...) l'emporte vers l'émotion pure.
Christophe Carrière - L'Express
L'énoncé n'est pas (...) réjouissant. Le film l'est pourtant. Parce [qu'OMBLINE] est d'une rigueur et d'une vigueur exemplaires, centré sur le point de vue d'Ombline, tour à tour révoltée, agressive, maternelle. Dans le rôle, Mélanie Thierry laisse exploser une énergie insoupçonnée.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
On dit de certains films qu'ils sont des coups de poing. Ce (...) long-métrage de Stéphane Cazes est une claque… d'actrices. Mélanie Thierry y laisse exploser une nature sauvage et tendre. Révélée par LOUISE WIMMER, (...) Corinne Masiero (...) y confirme le talent brut d'une comédienne capable de s'évader très loin.