É.-U. 2012. Drame de Jeff Nichols avec Tye Sheridan, Matthew McConaughey, Jacob Lofland. Deux adolescents aident un fugitif à remettre à flot une embarcation perchée dans un arbre, afin qu'il puisse ensuite prendre le large avec sa petite amie. Scénario ambitieux et d'une richesse exceptionnelle. Intrigue savamment articulée. Quelques lourdeurs. Idées de cinéma fortes. Distribution impeccable. (sortie en salle: 17 mai 2013)
Deux adolescents aident un fugitif à remettre à flot une embarcation perchée dans un arbre, afin qu'il puisse ensuite prendre le large avec sa petite amie. Scénario ambitieux et d'une richesse exceptionnelle. Intrigue savamment articulée. Quelques lourdeurs. Idées de cinéma fortes. Distribution impeccable. (sortie en salle: 17 mai 2013)
Le scénario d'une richesse exceptionnelle de ce western psychologique mâtiné d'aventure et de polar évoque à la fois les meilleurs films de John Sayles (LONE STAR) et les grands romans picaresques tels "Robinson Crusoë" et "Les Aventures d'Huckleberry Finn". Avec la grâce d'un concertiste, Jeff Nichols (TAKE SHELTER) emmaille plusieurs intrigues, semant en amont, sans crier gare, des graines de surprises récoltées en aval. Abstraction faite de quelques formules un peu lourdes (dont le parallélisme attendu des deux intrigues amoureuses), sa peinture de milieu s'illumine sous l'impact d'idées de cinéma d'une fulgurante beauté, qui donnent à ce film sur l'Amérique d'aujourd'hui, enlisée dans la violence au nom des Évangiles et de la Constitution, une portée quasi métaphysique. Dans la peau d'un Crusoë moderne à l'équilibre psychologique précaire, Matthew McConaughey surprend agréablement par la profondeur de son jeu. Au sein de la distribution impeccable, Reese Witherspoon tire le meilleur avantage d'un rôle ingrat, tandis que le jeune Tye Sheridan, qui jouait le frère cadet dans TREE OF LIFE, confirme son immense potentiel.
Texte : Martin Bilodeau
Frédéric Foubert - Première
La fascination qu’exerce le film est en grande partie due à la performance radieuse de McConaughey, qui n’aura jamais autant mérité son surnom de «bouddha redneck». (...) MUD, c’est la rencontre entre Tom Sawyer et Luke la main froide.
Isabelle Régnier - Le Monde
Cette ode à l'univers tendre et inquiétant de Mark Twain n'a pas l'âpreté de ses deux films précédents. [Nichols] n'en distille pas moins une forme d'ambiguïté troublante, qui fait écho aux bouleversements que subit cet été-là le jeune Ellis, dont les repères vacillent.
Nicolas Schaller - Télé Ciné Obs
(...) la grâce bouleversante du film est dans la clarté de son geste (et parfois, hélas, de ses intentions), dans le classicisme enveloppant de sa mise en scène, dans son attachement à une Americana que Nichols filme, comme l'enfance d'Ellis, tel un éden enfoui.
Éric Libiot - L'Express
Il y a du classicisme chez Nichols, (...) mais également une façon personnelle de filmer ici et maintenant, laissant la mythologie, du pays et du cinéma, mordre les mollets de ces jeunes héros, alors qu'ils avancent à grands pas vers un monde qu'ils affrontent la tête haute.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Habité par le charisme animal de Matthew McConaughey, voilà un grand film comme Hollywood sait en faire quand il revient à ses fondamentaux. MUD développe un scénario ample aux multiples affluents. Si l’on est en manque de grand cinéma, on peut embarquer sans crainte.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Très bon film sous-évalué. Le réalisateur nous fait sentir cet air de campagne comme si on y serait (pas l'odeur*). Ce que j'aime le plus de Mud, c'est le mood!
J'attribue à ce film la Cote