Fr. 2012. Comédie de Éric Besnard avec Clovis Cornillac, Josiane Balasko, Gérard Jugnot. En pleine crise conjugale, un ambulancier fait une pause à la fermette familiale où sa mère, faisant fi des réticences de son mari, a recueilli le fils d'une sans-papiers africaine. Récit lourdaud aux bons sentiments appuyés. Message social pertinent mais traité de façon simpliste. Ressorts comiques éventés. Réalisation sans relief. J. Balasko excellente. (sortie en salle: 15 mars 2013)
En pleine crise conjugale, un ambulancier fait une pause à la fermette familiale où sa mère, faisant fi des réticences de son mari, a recueilli le fils d'une sans-papiers africaine. Récit lourdaud aux bons sentiments appuyés. Message social pertinent mais traité de façon simpliste. Ressorts comiques éventés. Réalisation sans relief. J. Balasko excellente. (sortie en salle: 15 mars 2013)
Bien que plus personnel que ses précédents CA$H et 600 KILOS D'OR PUR, ce nouveau film d'Éric Besnard est une oeuvre lourdaude, aux bons sentiments appuyés, au message social pertinent mais traité de manière simpliste, et aux ressorts comiques éventés. Dénuée de relief, la réalisation évoque spontanément la manière vieillotte des films champêtres de Jean Becker (LES ENFANTS DU MARAIS, DIALOGUE AVEC MON JARDINIER), la subtilité en moins. Du coup, Besnard laisse toute latitude à ses interprètes, qui n'ont toutefois pas su en profiter, sauf Josiane Balasko, excellente en pasionaria grincheuse mais remplie d'amour. Car de leur côté, Gérard Jugnot joue sa partition plutôt paresseusement, sans y insuffler l'inspiration comique dont il est capable. Pierre Richard, en meilleur ami du retraité, n'est que l'ombre de lui-même, et Clovis Cornillac se contente de multiplier les sourires attendris un peu niais devant les nombreuses excentricités de sa génitrice peu reposante.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Tout cela est fort gentil (...), généreux, aimant. Mais tourné comme du cinéma de papa. Et fallait-il vraiment que chaque moment d'émotions soit enterré par une musique gluante, insupportable, comme une sauce de qualité douteuse qui tue le plat?
Alexandre Duguay - Voir
Bien qu’il en profite pour tirer quelques flèches au sujet des politiques d’immigration, le film d’Éric Besnard est d’abord et avant tout une chronique familiale remplie de bons sentiments où la surenchère de derniers au revoir attendrissants finit, hélas, par assommer.
Éric Moreault - Le Soleil
MES HÉROS correspond à ce que (...) Truffaut appelait le «cinéma de papa». Un scénario convenu et prévisible (...), une réalisation académique qui manque (...) de personnalité et un souci de conforter le spectateur dans ses bons sentiments. (...) Heureusement, c'est court.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Il ne sera pas demandé grand-chose à ce [garçonnet noir], pas même de faire semblant d'être un personnage. Il en résulte qu'il est visiblement là pour faire valoir les deux vedettes, ce qui conforte son statut de clandestin jusqu'au plateau de tournage.
Frédéric Strauss - Télérama
La mise en scène (...) fige les décors (assez laids), les dialogues et les comédiens (...). On imagine que c'est le point de vue du gamin qui explique le titre. Mais ce point de vue n'existe pas, le regard de l'enfant sur les adultes n'étant pas plus mis en scène que le reste.