Can. 2012. Science-fiction de Martin Villeneuve avec Jacques Languirand, Caroline Dhavernas, Paul Ahmarani. Dans un futur où l'Homme s'apprête à fouler le sol martien, un concepteur d'instruments et un vieux musicien prodige s'éprennent d'une photographe asthmatique. Production atypique et ambitieuse. Intrigue philosophique un peu laborieuse. Univers visuel puissant et riche. Interprètes dévoués. (sortie en salle: 12 octobre 2012)
Dans un futur où l'Homme s'apprête à fouler le sol martien, un concepteur d'instruments et un vieux musicien prodige s'éprennent d'une photographe asthmatique. Production atypique et ambitieuse. Intrigue philosophique un peu laborieuse. Univers visuel puissant et riche. Interprètes dévoués. (sortie en salle: 12 octobre 2012)
Martin Villeneuve, qui adapte ici son photo-roman paru en deux tomes aux éditions de la Pastèque, nous transporte dans un futur réinventé inspiré du Montréal futuriste tel qu'il a été rêvé dans les années 1960. Les fils du récit s'emmêlent ici et là au gré d'une intrigue philosophique un peu laborieuse sur la vie, la mort, le temps, l'espace et le néant, qui a du mal à s'épanouir pleinement. Malgré cela, cette oeuvre de création atypique fascine par la puissance et la richesse de son univers visuel, que le cinéaste a créé en collaboration avec le bédéiste belge François Schuitten ("Les Cités obscures"), mais visiblement avec Enki Bilal en tête. Peuplé d'une fascinante faune bigarrée (que les interprètes dévoués ne défendent pas toujours à l'unisson), MARS ET AVRIL porte sur son visage les marques d'une gestation difficile, où l'ambition artistique était constamment confrontée aux contraintes budgétaires.
Texte : Martin Bilodeau
Alexandre Vigneault - La Presse
Entre fable, science-fiction et romance, MARS ET AVRIL ne trouve jamais vraiment le ton qui convient. (...) On ne croit pas un instant au couple formé par Caroline Dhavernas et Jacques Languirand.
Véronique Harvey - 24 Heures
Tourné majoritairement sur écran vert, ce film statique comporte de nombreux effets visuels qui semblent avoir été fabriqués sur le coin d'une table (...). Et que dire des dialogues, sinon qu'ils sont lourds et laborieux?
Brendan Kelly - The Gazette
Villeneuve [and] (...) Belgian comic-book master François Schuiten (...) [have] created an extraordinary universe that’s remarkably inventive and impossible to forget.
Manon Dumais - Voir
Ce délire punk et baroque séduit par son esthétique très bédé (...). En revanche, on regrette que le récit se révèle (...) bancal, les répliques, ampoulées et l’interprétation, tantôt figée, tantôt théâtrale.
Luc Chaput - Séquences
La distance chronologique entre aujourd'hui et le futur dépeint ici est si mince que l'approche des décors à la METROPOLIS de Lang distrait du propos sur l'omniprésence de la télé 3D et des discours plus ou moins abscons qu'on y débite.