Fr. 2012. Comédie dramatique de Daniel Auteuil avec Raphaël Personnaz, Victoire Bélézy, Daniel Auteuil. À Marseille, le fils du patron d'un bar du Vieux-Port est déchiré entre son amour pour la fille d'une marchande de fruits de mer et son envie de partir en mer. Adaptation agréable et très fidèle de la pièce de Marcel Pagnol. Réalisation aérée de facture classique. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 13 décembre 2013)
À Marseille, le fils du patron d'un bar du Vieux-Port est déchiré entre son amour pour la fille d'une marchande de fruits de mer et son envie de partir en mer. Adaptation agréable et très fidèle de la pièce de Marcel Pagnol. Réalisation aérée de facture classique. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 13 décembre 2013)
Après LA FILLE DU PUISATIER, Daniel Auteuil poursuit son hommage attendri à l'oeuvre de Marcel Pagnol avec cette adaptation agréable et très fidèle du premier volet de la célèbre trilogie marseillaise. C'est dire qu'Auteuil a préservé le charme suranné de cette histoire un peu mélodramatique mais combien attachante, sur le thème de l'amour confronté à l'attrait du large. Classique mais efficace, sa réalisation dynamise les échanges savoureux et piquants entre les protagonistes. Au final, son MARIUS possède une facture plus aérée que celle, très théâtrale, du film d'Alexander Korda tourné en 1931. Celui-ci est pourtant devenu un classique du cinéma français, en grande partie grâce à la prestation truculente et imposante du légendaire Raimu dans le rôle de César. Une performance qu'Auteuil, malgré tout son métier d'acteur et sa profonde conviction, n'arrive pas à égaler. En revanche, Raphaël Personnaz (TROIS MONDES) campe un Marius très solide, la nouvelle venue Victoire Bélézy confère du caractère à sa Fanny et Jean-Pierre Darroussin (DE BON MATIN) est égal à lui-même dans le rôle de Panisse.
Texte : Louis-Paul Rioux
Franck Nouchi - Le Monde
(...) on ne comprend pas très bien ce qui a pu pousser deux (...) producteurs français (...) chevronnés (...) à se lancer dans une semblable aventure. Quel que soit le talent (...) de Daniel Auteuil, il était impossible de ne pas buter sur l'ombre portée de l'immense Raimu.
Jacques Morice - Télérama
Passé le moment de malaise (l'impression d'être dans un musée Grévin méridional), on doit convenir que le cinéaste Auteuil ne s'en tire pas si mal. Au-delà des galéjades et de la faconde, il mise surtout sur le caractère mélodramatique de cet univers confiné.
Arnaud Schwartz - La Croix
[MARIUS et FANNY] portent avec honnêteté le travail de Pagnol, suffisamment ancrés dans les décors et la langue chantante pour ne pas en ôter la singularité, trouvant la juste distance pour s’extraire du folklore et rendre plus tangible la dimension tragique [des] personnages.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Un respect du texte, (...) des comédiens capables d'apporter de la souplesse à cette armature classique, pas mal de sourires et une bonne dose d'émotion. Résultat, on rit et on pleure grâce à un réalisateur honnête, généreux, qui ne prend pas les spectateurs pour des couillons.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
(...) tout en maîtrise, en émotion contenue, en autorité fragile, [Daniel Auteuil] fait de César sa création, au point que très vite (...) on oublie Raimu, cela tient du prodige: on ne voit plus et on n'entend plus que le patron du Bar de la Marine, (...) toute mauvaise foi bue, toute faconde dehors.