Can. 2012. Aventures de Michel Poulette avec Roseanne Supernault, Ipellie Ootoova, Graham Greene. Capturée par un groupe d'Inuits, la fille d'un chef innu est amenée de force dans un pays de glace, où elle est confrontée à des moeurs très différentes des siennes. Adaptation inégale d'un roman de Dominique Demers, tournée en langues autochtones. Héroïne manquant de profondeur. Rythme incertain. Décors naturels splendides. Interprétation solide. (sortie en salle: 21 mars 2014)
Capturée par un groupe d'Inuits, la fille d'un chef innu est amenée de force dans un pays de glace, où elle est confrontée à des moeurs très différentes des siennes. Adaptation inégale d'un roman de Dominique Demers, tournée en langues autochtones. Héroïne manquant de profondeur. Rythme incertain. Décors naturels splendides. Interprétation solide. (sortie en salle: 21 mars 2014)
Il est heureux qu'une histoire racontant le destin de membres des Premières Nations avant l'arrivée des Européens soit portée à l'écran dans une production aussi luxueuse. Les décors naturels sont magnifiques, les images léchées, les effets visuels réussis et l'interprétation excellente. De plus, le réalisateur Michel Poulette (HISTOIRE DE FAMILLE) a eu la très bonne idée de tourner en langues innu et inuktitut. Malheureusement, certains éléments empêchent le spectateur de se sentir interpellé par cette adaptation du roman de Dominique Demers ("La Mystérieuse Mademoiselle C."). Premièrement, la voix hors champ, dans la version sous-titrée en français, ne ressemble aucunement à celle de Roseanne Supernault (interprète de Maïna) et son ton, trop poli et sirupeux, détonne avec la qualité brute et réaliste du film, ce qui a pour effet de briser le flux du récit. Deuxièmement, La structure narrative est boiteuse et les péripéties se succèdent sans véritable progression dramatique. Enfin, le personnage de Maïna manque de profondeur, traversant vaillamment les épreuves mais sans en ressortir grandie ou même changée.
Texte : Marie-Claire Dugas
Valérie Lessard - Le Droit
Par leurs choix de cadrages, (...) le réalisateur et son directeur photo (...) ont su faire de Mingan et du Nord québécois des personnages à part entière. Ils signent un véritable poème à l'impressionnante beauté sauvage du Québec.
Éric Moreault - Le Soleil
Le réalisateur (...) a préféré faire parler ses images plutôt que ses personnages, ce qui est la base forte de la réalisation. À ce propos, il faut souligner le jeu très juste et naturel des acteurs, (...) surtout Roseanne Supernault, admirable dans le rôle-titre.
Valérie Thérien - Voir
Cette histoire d’amour sur fond d’épopée nordique est intéressante d’un point de vue sociologique, mais reste somme toute plutôt convenue dans sa facture visuelle et dans ses dialogues.
Odile Tremblay - Le Devoir
Ce Québec, de la Côte-Nord à Kuujjuaq, coupe le souffle par sa beauté. Mais si la musique (...) s’applique à se coller aux sources, les effets spéciaux paraissent (...) bien amateurs. L’intrigue est rudimentaire et prévisible.
Brendan Kelly - The Gazette
All of the actors do a great job, particularly the wonderfully expressive Supernault and Ootoova. (...) But it all unfolds in rather predictable fashion, and the dialogue and narration tend toward the prosaic at times.
André Duchesne - La Presse
Le traitement du sujet n'est (...) pas assez constant pour nous entrer dans la peau. L'histoire est convenue, assez prévisible, et les comédiens ne nous laissent aucune impression particulière.
Michel Poulette - Voir
"Démarrer un projet, c’est un peu comme tomber en amour: tu ne sais jamais combien de temps ça va durer ou combien de temps ça va s’installer comme il le faut. Dans ce cas-là, je suis tombé en amour il y a huit ans et on vient de le finir."