L’AVIS DE MEDIAFILM

Si on passe outre le message attendu sur l'acceptation de sa vraie nature, les nombreuses et agressives publicités déguisées et une romance au parcours télégraphié, il y a beaucoup à apprécier dans ce divertissement familial coloré, qui rend un hommage joyeux aux jeux vidéos. La description de chaque univers virtuel, du plus désuet au plus avant-gardiste, a fait l'objet de beaucoup d'attention et de soin de la part des concepteurs et des animateurs et inspiré de savoureux clins d'oeil à l'intention des fanatiques de la manette et du "joy stick". Et il n'y a pas lieu de s'offusquer des grandes ressemblances entre WRECK-IT RALPH et TOY STORY, le créateur de la célèbre série de Pixar agissant ici à titre de producteur exécutif. Très variées, les péripéties s'enchaînent à vive allure, dans une mise en scène solide de Rich Moore ("The Simpsons", "Futurama"). La voix rassurante du débonnaire John C. Reilly contribue grandement à rendre attachant ce colosse mal léché de Ralph. Et grâce à un ton haut perché aussi étonnant qu'amusant, Sarah Silverman confère caractère et impertinence à la petite paria privée de ses rêves.

Texte : Louis-Paul Rioux