Can. 2012. Drame de Martin Laroche avec Marie-Évelyne Lessard, Marc-André Brunet, Normand Daoust. Alors qu'elle tourne un film sur un parc d'attractions ambulant, une Québécoise d'origine africaine, excisée à l'âge de 4 ans, documente l'impact de cet événement sur sa vie sexuelle. Sujet délicat et dérangeant traité avec aplomb et intelligence. Vibrant portrait d'une femme résiliente. Exploitation brillante du procédé du faux documentaire. Interprètes d'un naturel bluffant. (sortie en salle: 1 mars 2013)
Alors qu'elle tourne un film sur un parc d'attractions ambulant, une Québécoise d'origine africaine, excisée à l'âge de 4 ans, documente l'impact de cet événement sur sa vie sexuelle. Sujet délicat et dérangeant traité avec aplomb et intelligence. Vibrant portrait d'une femme résiliente. Exploitation brillante du procédé du faux documentaire. Interprètes d'un naturel bluffant. (sortie en salle: 1 mars 2013)
Prenant à bras-le-corps un sujet extrêmement délicat et dérangeant, traité avec une égale intelligence par Ousmane Sembène dans son MOOLAADÉ, Martin Laroche signe un scénario en apparence simple mais très bien structuré, qui se signale par la franchise inhabituelle de ses échanges sur la sexualité. Habitué aux micro-budgets (LA LOGIQUE DU REMORDS, MODERNAIRE), le cinéaste exploite avec brio et pertinence le procédé pourtant convenu du faux documentaire en caméra subjective, pour tracer le portrait touchant et vibrant d'une femme meurtrie mais résiliente. Glissant avec aisance du léger au poignant, le récit ménage en outre une scène-clé aussi inattendue que puissante au plan dramatique. Les interprètes sont tous d'un naturel bluffant, à commencer par la pétillante et bouleversante Marie-Évelyne Lessard.
Texte : Louis-Paul Rioux
Patricia Robin - Séquences
Malgré toute sa bonne volonté, le scénario de Martin Laroche pèche par superficialité tant il est truffé d'invraisemblances. Les personnages manquent de profondeur. (...) LES MANÈGES HUMAINS mérite à tout le moins un certain intérêt par l'amorce d'une réflexion sur le sort réservé aux victimes de MGF.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) la caméra dont elle se sert de façon obsessive sert de prolongement d'elle-même (...). Mais tout ça devient un exercice narcissique d'exhibitionnisme auquel le spectateur peut difficilement adhérer. Résultat: LES MANÈGES HUMAINS finit par souffrir d'une certaine sécheresse émotive.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
En empruntant certains codes du documen- taire pour les intégrer à la fiction, le réalisateur élabore une vision hyperréaliste du cinéma qui déstabilise le spectateur, le sort de sa zone de confort. (...) un film coup de poing (...) qui secoue les sens, embrassant ce qu'il montre de la manière la plus frontale possible.
Manon Dumais - Voir
LES MANÈGES HUMAINS (...) prend d’abord la forme d’un documentaire ludique (...) avant de se transformer pour la protago- niste (...) en thérapie bouleversante. (...) Martin Laroche maintient le cap et signe une audacieuse réflexion sur la résilience où gravité rime parfaitement avec légèreté.
Boyd van Hoeij - Variety
After self-producing his first two films (...), the helmer had institutional backing for this third feature, but continues to adopt a very loose, low-budget style that enhances the story's veracity.
Véronique Harvey - 24 Heures
Présenté comme un «faux documentaire», LES MANÈGES HUMAINS suit le parcours mental d'une jeune excisée qui veut en finir avec son calvaire et vivre pleinement sa sexualité. Tout en simplicité, ce film est saisissant de vérité et ne laisse personne indifférent.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
The subject is neither shied away from nor handled with kid gloves. A few lengthy and harrowing scenes plunge us into the emotional and physical torment inflicted by Sophie’s condition, while making it all the more liberating to watch her come out the other side.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
C'est [Marie-Évelyne] Lessard qui porte en grande partie le film sur ses épaules. Elle habite si bien son personnage qu'on se prend à croire qu'elle a réellement subi une excision, ce qui n'est évidemment pas le cas. Il faut aussi souligner l'excellent travail des autres comédiens.
Jean-Christophe Laurence - La Presse
Tourné (...) sous forme de docufiction, LES MANÈGES HUMAINS (...) aborde de façon originale un sujet rarement porté au cinéma. (...) On pourra certes reprocher au réalisateur l'emploi de la caméra subjective, «gimmick» un peu frelatée. Mais ce choix artistique [est] justifié par l'aspect autopsychanalytique de l'histoire.