Fr. 2012. Drame historique de Benoît Jacquot avec Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen. Les jours précédant le déclenchement de la Révolution française, à travers le regard de la lectrice de la reine Marie-Antoinette. Attrayant tableau d'époque inspiré du roman de Chantal Thomas. Caméra très mobile. Traitement un peu crispé et démodé. Excellentes interprètes. (sortie en salle: 15 juin 2012)
Les jours précédant le déclenchement de la Révolution française, à travers le regard de la lectrice de la reine Marie-Antoinette. Attrayant tableau d'époque inspiré du roman de Chantal Thomas. Caméra très mobile. Traitement un peu crispé et démodé. Excellentes interprètes. (sortie en salle: 15 juin 2012)
Grand spécialiste des films intimistes sur l'enfermement psychologique et l'isolement au féminin, le Français Benoît Jacquot (LES AILES DE LA COLOMBE, LA FILLE SEULE, VILLA AMALIA) signe avec LES ADIEUX À LA REINE une oeuvre en demi-teintes, attrayant tableau d'époque dans lequel chaque personnage est prisonnier de son rôle, de ses sentiments, de son rang. La caméra très mobile, qui multiplie les longs travellings dans les couloirs de Versailles, semble capter l'Histoire en mouvement. Mais le parti-pris stylistique, anti-académique, ce qui se défend, d'une modernité un peu datée, ce qui s'explique moins bien, laisse sentir dans chaque plan l'intervention un brin crispée du cinéaste. Par leurs styles de jeu légèrement différents - émotif pour Diane Kruger, cartésien pour Virginie Ledoyen, distancié pour Léa Seydoux -, les trois actrices parviennent à rester naturelles au sein d'une distribution qui déclame parfois comme au théâtre.
Texte : Martin Bilodeau
Thomas Sotinel - Le Monde
Léa Seydoux [passe] insensiblement (...) d'un état à l'autre. Un moment, elle croit être l'un des personnages les plus importants du royaume (...). L'instant d'après, elle se rend compte qu'elle [n']est [qu'un] jouet (...) et sa physionomie redevient celle d'une très jeune fille.
Gérard Lefort - Libération
LES ADIEUX À LA REINE est un formidable reportage sur la panique qui saisit les tout puissants au soir soudain de leur déchéance. Une débâcle misérable et mesquine, assez jubilatoire par sa mise en scène cruelle et crépusculaire.
Éric Libiot - L'Express
Le film est passionnant parce qu'il saisit le mouvement de l'Histoire en lui collant aux chausses sans faire de lyrisme pompeux. Le film est moderne (...). Le film est magnifique (...). Le film est touchant parce que tous les comédiens (...) y sont à leur juste place.
Jean-Marc Lalanne - Les Inrockuptibles
Benoît Jacquot n’a pas son pareil pour transformer en spectacle palpitant et gracieux ce petit théâtre machiavélique du désir et de ses détours. Il réussit cette fois à le projeter dans un paysage tout aussi chaotique mais plus ample. La collision est fracassante.
Arnaud Schwartz - La Croix
LES ADIEUX À LA REINE est un film virtuose et majestueux. (...) En grande partie tourné à Versailles, le film met en valeur les décors d’une manière très moderne, profitant d’un faste tenu à distance, à la limite d’une certaine froideur (...). Un éblouissant coup de maître.