É.-U. 2012. Drame biographique de Ariel Vromen avec Michael Shannon, Winona Ryder, Ray Liotta. Homme de main pour la mafia du New Jersey au milieu des années 1960, Richard Kuklinski fonde une famille avec une vendeuse naïve qui le croit spéculateur de devises étrangères. Portrait complexe et nuancé. Scénario elliptique, parfois expéditif. Climat d'inquiétude bien forgé. Photographie expressive. M. Shannon foudroyant de vérité. (sortie en salle: 17 mai 2013)
Homme de main pour la mafia du New Jersey au milieu des années 1960, Richard Kuklinski fonde une famille avec une vendeuse naïve qui le croit spéculateur de devises étrangères. Portrait complexe et nuancé. Scénario elliptique, parfois expéditif. Climat d'inquiétude bien forgé. Photographie expressive. M. Shannon foudroyant de vérité. (sortie en salle: 17 mai 2013)
Michael Shannon est foudroyant de vérité dans la peau du monstre qui a abasourdi l'Amérique, et plus encore sa famille et ses proches, lors de sa capture en 1986. L'Israélien Ariel Vromen brosse un portrait complexe et nuancé de ce Jean-Claude Romand du New Jersey, fil directeur de son récit elliptique, parfois expéditif, réalisé dans l'esprit et la manière des films noirs de l'époque: climat d'inquiétude bien forgé, photographie expressive, etc. Le visage de l'acteur fait l'objet d'une attention fascinante, le cinéaste explorant les angles et les effets d'éclairages pour départager sa part d'ombre et de lumière. Ce parti pris a pour effet de mettre en valeur le discours des scénaristes, articulé à demi-mots, sur l'aveuglement volontaire et le jeu des apparences. En revanche, la peinture du milieu mafieux manque de force, malgré la présence de l'imposant Ray Liotta en parrain municipal. Au sein d'une distribution dominée par Shannon, la rarissime Winona Ryder compose une épouse flouée avec grâce et abnégation, tandis que Chris Evans en impose dans la peau du complice meurtrier de Kuklinski.
Texte : Martin Bilodeau
Benjamin Untereiner - Les Fiches du Cinéma
Il n'y a dans THE ICEMAN aucun point de vue personnel, aucune idée originale pour contourner la monotonie ronronnante du biopic sur fond de mafia. (...) À cet écueil s'ajoute une mise en scène souvent maladroite.
André Lavoie - Le Devoir
(...) THE ICEMAN fréquente des sentiers déjà bien balisés par Martin Scorsese, (...) mais cette histoire, tout à la fois authentique, scandaleuse et palpitante, exerce un véritable pouvoir de fascination. Et donne souvent froid dans le dos.
Justin Chang - Variety
While Liotta is perfectly at home in this gangland saga, (...) even attentive viewers may have trouble identifying Chris Evans and David Schwimmer. (...) Also turning in topnotch character work are Robert Davi as a high-ranking crook.
Sonia Sarfati - La Presse
(...) quelques cadavres, pas mal de sang et, vraiment, pas assez de tension. Bref, THE ICEMAN raconte une double vie, celle d'un monstre. Mais le fait de façon si sage que le résultat devient monotone, à la limite du ronronnant.
Manon Dumais - Voir
Hormis le jeu de Michael Shannon, toujours aussi habité, il y a peu à retenir de ce biopic anecdotique sur le tueur à gages Richard Kuklinski. (...) D’une reconstitution d’époque crédible, THE ICEMAN possède une atmosphère glauque à souhait.