Fr. 2012. Drame sentimental de Jérôme Bonnell avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne, Gilles Privat. Une actrice sans gloire vit une passion clandestine de vingt-quatre heures avec un Anglais plus âgé croisé dans le train Calais-Paris. Thème de l'adultère abordé avec nuance, douceur et humour. Personnages complexes. Mise en scène sans éclat. Interpètes convaincants et complémentaires. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Une actrice sans gloire vit une passion clandestine de vingt-quatre heures avec un Anglais plus âgé croisé dans le train Calais-Paris. Thème de l'adultère abordé avec nuance, douceur et humour. Personnages complexes. Mise en scène sans éclat. Interpètes convaincants et complémentaires. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Jérôme Bonnel (LE CHIGNON D'OLGA, J'ATTENDS QUELQU'UN) aborde le thème connu de l'adultère avec une douceur, une sincérité, une délicatesse et un humour singuliers. Certes, la mise en scène, pudique, élégante, mais sans réel éclat, est parfois alourdie par une musique insistante. En revanche, Bonnell se montre plus inventif dans son propos. En effet, son film nuancé échappe au sentimentalisme grâce à la complexité et à la richesse de ses personnages en liberté conditionnelle. Dialogué avec un sens du naturel épatant, brossant au passage un magnifique et émouvant portrait de femme, LE TEMPS DE L'AVENTURE ménage en outre un face à face tonique entre deux interprètes de talent, filmés avec une grande tendresse: Gabriel Byrne, tout en calme velouté et en mystère contenu, et Emmanuelle Devos, à la fois fantasque et vulnérable.
Texte : Helen Faradji
Arnaud Schwartz - La Croix
À petits gestes délicats, Jérôme Bonnell (...) tisse sur cette fragile trame une intrigue sentimentale presque irréelle et pourtant tangible, aventure de peu de mots, suspendue hors du temps et bientôt rattrapée par le diktat des horaires avec lesquels on ne peut plus tricher.
Sandrine Marques - Le Monde
Entre deuil et reconstruction de soi, le film agrège le mélodrame et la comédie. Jérôme Bonnell se permet, de plus, de rassérénantes incursions dans le burlesque. (...) Admirablement écrit, délicatement mis en scène, ce "Boy meets girl" se double d'un portrait réaliste de femme, à la croisée de son existence.
Florence Colombani - Le Point
Dans la peinture d'une rencontre amoureuse qui pourrait tout changer, Bonnell déploie une vraie sensibilité, un romantisme sans mièvrerie qui fait du bien en ces temps de comédies romantiques stéréotypées.
Boyd van Hoeij - Variety
The tonal shifts are all handled smoothly; Devos can switch gears mid-scene like nobody’s business, but Bonnell also keeps things coherent with long takes that let humor, drama and introspection coexist side by side, just like in real life.
Chloé Rolland - Les Fiches du Cinéma
Cinéaste de la sensation, (...) Bonnell aborde ce TEMPS DE L'AVENTURE avec cette obstination pour l'intérieur: l'intérieur d'un théâtre; (...) l'intérieur d'une chambre; (...) l'intérieur du temps. (...) En somme, l'intérieur d'un être: son trac, ses fantasmes, ses peurs.
Louis Guichard - Télérama
Si Jérôme Bonnell fait l'impasse sur les étreintes sexuelles, c'est qu'il s'agit d'abord de sentimentalité, (...) d'adolescence retrouvée, voire d'enfance revenue, à l'abri d'une chambre d'hôtel.
Éric Libiot - L'Express
Cinéaste du quotidien, (...) Jérôme Bonnell (...) signe là un film impressionniste, qui cache les frustrations et les déraisons de la vie derrière des mots et des gestes (...) simples. (...) Gabriel Byrne est parfait en Anglais taciturne troublé, Emmanuelle Devos est au-delà de tout, charmante, bouleversante, aimante.