Fr. 2012. Drame de Stephan Streker avec Vincent Rottiers, Ymanol Perset, Olivier Gourmet. Une brève rencontre nocturne change à jamais le destin d'un footballeur promis à un bel avenir et celui d'un jeune délinquant. Scénario librement inspiré de faits divers. Passages oniriques laborieux. Trame sonore envahissante. Réalisation ambitieuse et maniérée. Acteurs de talent. (sortie en salle: 15 août 2014)
Une brève rencontre nocturne change à jamais le destin d'un footballeur promis à un bel avenir et celui d'un jeune délinquant. Scénario librement inspiré de faits divers. Passages oniriques laborieux. Trame sonore envahissante. Réalisation ambitieuse et maniérée. Acteurs de talent. (sortie en salle: 15 août 2014)
S'inspirant librement de faits divers, Stephan Streker (MICHAEL BLANCO, inédit au Québec) livre une vision pessimiste de la jeunesse à travers les destins parallèles de deux pré-adultes désireux de s'extirper de leur milieu défavorisé. De facture réaliste, ce film choral ambitieux mais maniéré est traversé de laborieux passages oniriques, dont une embarrassante scène chantée évoquant celle, mémorable, du MAGNOLIA de Paul Thomas Anderson. Comme s'il voulait camoufler la maigreur du récit, le réalisateur belge le raconte en flashback, en multipliant les ellipses et les ruptures de ton pas toujours heureuses. Du coup, les personnages n'en paraissent que plus lointains et opaques. Alors que la musique envahissante menace de les engloutir, les acteurs de talent, dont Vincent Rottiers, Olivier Gourmet et Reda Kateb, tirent honorablement leur épingle du jeu.
Texte : Manon Dumais
Éric Clément - La Presse
Tourné en 35 mm, le film a des cadrages intéressants, avec une esthétique qui demeure au service de l'histoire. (...) [C']est un exercice de style original et - même si la trame manque un peu de consistance - l'oeuvre plaisante d'un réalisateur prometteur.
Bruno Icher - Libération
À l’exception d’une jolie scène onirique impliquant une grosse bagnole et un mammifère herbivore de forte taille peu fréquent dans les rues belges, (...) le film [verse] régulièrement dans l’exercice du clip musical désuet.
Pierre Murat - Télérama
Par instants un rien trop sophistiquée, [la] mise en scène est élégante. Stephan Streker a (...) le sens du romanesque, il fait durer certains plans jusqu'à ce que l'émotion les emporte. Et il a de jolies trouvailles: une chanson partagée par tous les personnages, comme dans MAGNOLIA, de Paul Thomas Anderson.
Mathieu Macheret - Le Monde
Le scénario ne fait preuve ni d'une grande finesse, ni d'une franche originalité. Mais la mise en scène de Stephan Streker, par un vigoureux désir de forme, parvient non seulement à le faire tenir debout, mais à lui insuffler une certaine intensité.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
Le film, doté d’un vrai regard sur les situations, bénéficie d’une excellente distribution au service de personnages sous tension. On sent qu’à chaque instant, tout peut partir en vrille. Une ligne directrice pas toujours tenue en raison de quelques sorties de route oniriques affaiblissent la force du récit.