É.-U. 2012. Drame de Paul Thomas Anderson avec Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams. Un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale alcoolique et violent rencontre le leader d'un mouvement spirituel naissant. Riche réflexion sur l'identité américaine. Reconstitution minutieuse des années 1950. Photographie envoûtante. Mise en scène d'une rare maîtrise. J. Phoenix et P. Seymour Hoffman époustouflants. (sortie en salle: 5 octobre 2012)
Un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale alcoolique et violent rencontre le leader d'un mouvement spirituel naissant. Riche réflexion sur l'identité américaine. Reconstitution minutieuse des années 1950. Photographie envoûtante. Mise en scène d'une rare maîtrise. J. Phoenix et P. Seymour Hoffman époustouflants. (sortie en salle: 5 octobre 2012)
Paul Thomas Anderson s'affirme encore une fois comme un des chroniqueurs les plus fins et les plus pertinents de l'Amérique d'hier. Évoquant la complexité de l'identité américaine à travers ses deux personnages ambigus et passionnants, le réalisateur de BOOGIE NIGHTS et THERE WILL BE BLOOD se penche sur la pulsion de domination inhérente à son pays ainsi que sur sa vulnérabilité spirituelle. Superbement filmé et mis en lumière (en 70mm s'il-vous-plaît), exploitant avec brio la profondeur de champ, multipliant les plongées vertigineuses, citant autant le cinéma d'Elia Kazan que celui d'Otto Preminger, THE MASTER hante l'esprit de son spectateur, comme Dodd ceux de ses disciples, par un récit impeccablement construit, aux multiples couches de sens. Récompensés conjointement au festival de Venise, Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman livrent des compositions impressionnantes, faisant de cet affrontement entre un homme "sauvage" et un homme "civilisé" le théâtre d'une fascinante tragédie humaine.
Texte : Helen Faradji
Vincent Ostria - L'Humanité
En dehors de ce duel ou duo oscarisable, le film mène un peu nulle part. Anderson déploie peut-être un roman singulier, une métaphore politique, une réflexion cynique sur la croyance, mais cela reste tout de même gratuit.
Paul Thomas Anderson - Le Parisien
"Lorsque je travaillais sur le scénario, je n'arrêtais pas de penser à Joaquin pour le rôle de Freddie. Cela fait douze ans que je lui demande de jouer dans mes films. Mais il a toujours eu une raison de refuser. Je suis reconnaissant qu'il ait accepté cette fois-ci."
Arnaud Schwartz - La Croix
Servie par un incontestable travail esthétique, (...) cette œuvre aussi ambitieuse que travaillée laisse pourtant dubitatif, ses (...) qualités ne parvenant pas à faire oublier ses pesanteurs. Si l’interprétation de Philip Seymour Hoffman est riche, (...) celle de Joaquin Phoenix verse dans la performance appuyée.
Samuel Douhaire - Télérama
[Anderson] s'appuie sur une performance d'acteur au-delà des superlatifs, (...) une photographie somptueuse, (...) une partition envoûtante de Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, et une mise en scène souveraine, (...) avec (...) amples travellings latéraux.
Bruno Icher - Libération
(...) Anderson dresse (...) un portrait ni sympathique ni (...) repoussant, sans jamais porter le moindre jugement. Maniant l’ellipse comme d’autres la tronçonneuse, il laisse chacun recoller les morceaux de l’histoire et imaginer un passé dont (...) les deux hommes sont des victimes qui s’ignorent.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Récit profond sur l'identité de sa personne. On voit bien que c'est les années 1950, très beau travail. Les images sont à couper le souffle, c'est magnifique, Paul Thomas Anderson y va avec une des meilleurs réalisation des dernières années, c'est stupéfiant. Les performances des deux acteurs nous laisse bouche bée, Philipp Seymour Hoffman aurait dû gagner un Oscar. Film vraiment sous-évalué, au moins l'équipe de Mediafilm a compris que c'est un excellent film
J'attribue à ce film la Cote