Fr. 2012. Drame policier de Michele Placido avec Daniel Auteuil, Mathieu Kassovitz, Olivier Gourmet. À Paris, un commissaire cherche à coincer un tireur d'élite, ancien militaire déployé en Afghanistan, qui fait équipe avec des braqueurs de banques. Récit dispersé multipliant les sous-intrigues. Personnages à la psychologie floue. Réalisation efficace. Photographie aux teintes métalliques très soignée. Rythme assez soutenu. Jeu fade de D. Auteuil.
À Paris, un commissaire cherche à coincer un tireur d'élite, ancien militaire déployé en Afghanistan, qui fait équipe avec des braqueurs de banques. Récit dispersé multipliant les sous-intrigues. Personnages à la psychologie floue. Réalisation efficace. Photographie aux teintes métalliques très soignée. Rythme assez soutenu. Jeu fade de D. Auteuil.
Le jeu du chat et de la souris entre le policier et le tireur aurait dû être le coeur de ce polar signé Michele Placido (ROMANZO CRIMINALE). Malheureusement, à cette première intrigue, les auteurs en ont greffé une seconde, peu crédible et totalement artificielle. Avec pour conséquence que le spectateur ne s'attache à aucune des deux. Mal écrit, le scénario se disperse donc et amorce même des développements qui sont tout de suite abandonnés (le fils du policier est mort en Afghanistan). Dommage car Le GUETTEUR n'est pas sans qualité, ni intérêt. Ainsi le travail d'Arnaldo Catinari à la photographie est à souligner: plusieurs scènes sont plongées dans des belles teintes métalliques et l'atmosphère est par moments glauque à souhait. À la réalisation, Placido se montre efficace et imprime au film un rythme assez soutenu. La froideur de Mathieu Kassovitz (L'ORDRE ET LA MORALE) convient parfaitement à son rôle de tireur d'élite. En revanche, le jeu fade de Daniel Auteuil (CACHÉ) s'avère décevant.
Texte : Olivier Lefébure