É.-U. 2012. Thriller de James McTeigue avec John Cusack, Luke Evans, Alice Eve. À Baltimore en 1849, l'écrivain déchu Edgar Allan Poe aide la police à épingler un tueur en série dont le modus operandi reproduit ceux des crimes décrits dans ses nouvelles. Idée de départ riche au potentiel sous-exploité. Scénario procédural. Climat artificiel. Réalisation soignée. Direction artistique sophistiquée. J. Cusack dépassé. (sortie en salle: 27 avril 2012)
À Baltimore en 1849, l'écrivain déchu Edgar Allan Poe aide la police à épingler un tueur en série dont le modus operandi reproduit ceux des crimes décrits dans ses nouvelles. Idée de départ riche au potentiel sous-exploité. Scénario procédural. Climat artificiel. Réalisation soignée. Direction artistique sophistiquée. J. Cusack dépassé. (sortie en salle: 27 avril 2012)
Le réalisateur de V FOR VENDETTA compose ici une chronique imaginaire des derniers jours de la vie d'Edgar Allan Poe, qui fut découvert au seuil de la mort sur un banc public de Baltimore le 7 octobre 1849. Or, si l'idée de départ apparaît riche et séduisante, sa matérialisation n'est pas à la hauteur des attentes. James McTeigue a de toute évidence succombé à l'appel du "torture porn" procédural, exploitant à fond le potentiel visuel des mises à mort contenues dans les nouvelles de l'écrivain romantique, sans qu'au plan dramatique celles-ci n'enrichissent le récit. Cette inadéquation entre le fond et la forme se reflète en premier lieu dans la mise en scène soignée, aux mouvements d'appareil gracieux, soutenue par une direction artistique sophistiquée qui sert à composer un climat de répression morale que le scénario peine à faire naître malgré un dialogue abondant. Mais elle se ressent surtout dans la composition du personnage de l'écrivain campé par le doué John Cusack, forcé de jongler avec tant de balles à la fois (artiste incompris, amoureux transi, limier en herbe, etc.) qu'il en laisse forcément tomber pour pallier au plus pressé.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
La mise en scène assez engoncée maintient LE CORBEAU au premier degré. Et si les décors sombres et insolites, (...) une direction artistique soignée l’empêchent de sombrer dans la production de série B, ce film (...) laisse franchement sur sa faim.
Liam Lacey - The Globe and Mail
The pervasive gore overpowers the few clumsy attempts at wit here, though the film does have one funny line.
Aleksi K. Lepage - La Presse
LE CORBEAU, plutôt amusant, rappelle un peu, de ton, ces Sherlock Holmes avec Robert Downey Jr., moins glamour, moins cabotin, plus sinistre, plus violent (...). Mais le film ne s’élève de quelques crans au-dessus de la médiocrité que sur l’échelle du divertissement.
Christopher Sykes - Mirror
In the most laughable twist of the film, Poe is forced by the killer to write about his daily findings and print them in the local paper. Have (...) McTeigue (...) and his team of writers not seen MISERY? Or SEVEN (...)? Both films are infinitely more satisfying than this pile of crap.
Jim Slotek - 24 Heures
Bien que parsemé de plaisanteries ironiques aux dépens des critiques, LE CORBEAU est généralement propulsif, les personnages ont peu de profondeur et l'intrigue est lourde. Il y a aussi une fin "surprise" qui n'en est pas vraiment une.
Mark Adams - Screen Daily
As a serial killer mystery story, THE RAVEN never really holds together and while the murder scenes are deftly staged the film lacks real tension or chills. (...) Alice Eve is woefully underused - and poorly written - as the beauty to be loved/kidnapped.
Alexandre Duguay - Voir
Même s’il effleure quelques détails de la vie de l’auteur, LE CORBEAU est (...) conçu comme un mauvais épisode de SCOOBY- DOO. (...) Réalisé par James McTeigue, (...) ce suspense gothique sans éclat aurait sûrement déplu au principal intéressé.
Leslie Felperin - Variety
Cusack, whose wrinkle-free face looks far too (...) healthy to pass for that of a raging alcoholic, tries project erratic temper by shouting a lot and bugging out his eyes, but the script doesn't feed him a single line that might suggest Poe's genius, complexity or vaunted verbal dexterity.
Par : Martine Charoy, Montréal
Il semble que l'histoire se passe en 1849, mais dans le résumé de MEDIAFILM il est écrit "1949" ... une erreur de frappe? J'ai beaucoup apprécié le personnage du policier, mais j'ai été déçue par celui de Poe, dommage.
J'attribue à ce film la Cote