Can. 2012. Drame de Maryanne Zéhil avec Nathalie Coupal, Joseph Antaki, Nathalie Mallette. Un immigrant libanais convainc une éditrice montréalaise de publier ses souvenirs du massacre de Sabra et Chatila. Récit ambitieux heurté par un manque de moyens. Scénario prometteur mais inabouti. Réalisation modeste. N. Coupal solide. (sortie en salle: 31 août 2012)
Un immigrant libanais convainc une éditrice montréalaise de publier ses souvenirs du massacre de Sabra et Chatila. Récit ambitieux heurté par un manque de moyens. Scénario prometteur mais inabouti. Réalisation modeste. N. Coupal solide. (sortie en salle: 31 août 2012)
Ce récit à deux voix ne manque pas d'ambition. Issus de cultures différentes, les protagonistes ont en commun d'avoir vu leurs vies irrémédiablement altérées par leurs mères respectives. Là réside l'intérêt principal du film, qui pose un regard critique sur le rôle de la mère et, par extension, de la femme, dans le cycle de la violence. L'une a élevé son fils avec pour seul mantra la vengeance de l'honneur familial, tandis que l'autre a forcé sa fille à se faire avorter au nom du même honneur. Deux sociétés, deux gardiennes de traditions étriquées. Prometteur mais, au final, inabouti, le scénario aborde une foule d'enjeux secondaires, sans doute trop pour les moyens très limités de la production. En gardant ce dernier fait à l'esprit, Maryanne Zéhil (DE MA FENÊTRE, SANS MAISON) signe une réalisation modeste qui aurait gagné à profiter davantage des décors du Liban, où la moitié du film fut tourné. Si l'interprétation d'ensemble est inégale, Nathalie Coupal s'avère en revanche solide dans le rôle principal.
Texte : François Lévesque
Véronique Harvey - Le Journal de Montréal
Malgré le fait qu'il s'agit d'un film à petit budget (...) sans grands rebondissements ni prestations d'acteurs exemplaires, LA VALLÉE DES LARMES vaut la peine d'être vu, ne serait-ce que pour son côté instructif.
François Lévesque - Le Devoir
LA VALLÉE DES LARMES (...) manque de moyens, de l'aveu même de son auteure, mais pas d'ambition. (...) Au sein d'une distribution inégale, Nathalie Coupal (...) se révèle fort touchante sous sa jolie cuirasse. Pour elle et pour les idées qu'il brasse, le film vaut le coup d'oeil.
Brendan Kelly - The Gazette
(...) the biggest chunk of the film takes place in Montreal and it’s filmed in a remarkably static, sterile fashion. (...) The real problem, however, is the central drama. It’s just not believable and the sequences in Lebanon simply never come to life.
Manon Dumais - Voir
(...) le rythme est si laborieux, les motivations des deux personnages, si maladroitement dévoilées (...) que le récit perd en fluidité et en crédibilité. Et que dire de ce duo de voix off qui alourdit le tout? (...) LA VALLÉE DES LARMES souffre aussi d’une mise en scène peu inspirée, pas très loin des standards traditionnels de la télé.
Aleksi K. Lepage - La Presse
(...) par manque de moyens (...) et par toutes sortes de décisions discutables quant à la réalisation un peu molle, quant au montage arythmique, quant à l'usage appuyé de la musique, quant aux dialogues (...) artificiels, ce second long métrage de Zéhil, s'il ne s'effondre jamais, est boiteux, malgré les meilleures intentions.