Suèd. 2012. Drame policier de Lasse Hallstrom avec Tobias Zilliacus, Mikael Persbrandt, Lena Olin. Un inspecteur de Stockholm fait appel à un thérapeute réputé afin qu'il obtienne sous hypnose le témoignage du seul survivant d'un meurtre crapuleux, maintenu dans le coma à l'hôpital. Adaptation bancale et chargée du roman de Lars Kepler. Réalisation compétente mais sans inspiration. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 28 février 2014)
Un inspecteur de Stockholm fait appel à un thérapeute réputé afin qu'il obtienne sous hypnose le témoignage du seul survivant d'un meurtre crapuleux, maintenu dans le coma à l'hôpital. Adaptation bancale et chargée du roman de Lars Kepler. Réalisation compétente mais sans inspiration. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 28 février 2014)
L'HYPNOTISEUR se situe au carrefour de deux déceptions. Celle d'une part de voir Lasse Hallstrom, un cinéaste autrefois inspiré (MA VIE DE CHIEN, CIDER HOUSE RULES), rentrer dans son pays (la Suède) sans y retrouver l'élan créatif qu'il avait perdu au fil de son exil américain (cf. DEAR JOHN, SAFE HAVEN). Celle d'autre part de voir le grand polar de Lars Kepler réduit à une anecdote confuse par un scénario bancal et chargé. De fait, on peut se demander si Hallstrom et son scénariste ne pèchent pas par abus de respect pour l'oeuvre, puisque chaque détail de l'intrigue semble avoir été inséré de force dans la trame, sans explication ni mise en contexte. Il eut sans doute mieux fallu, au nom de la clarté, conserver la ligne directrice et épurer. Pour corser l'épreuve, l'interprétation d'ensemble n'est pas non plus au diapason. Le Finlandais Tobias Zilliacus, charismatique, compose dans la retenue un cavalier solitaire. Mais ses partenaires Mikael Persbrandt et Lena Olin ont le pas lourd. Très lourd.
Texte : Martin Bilodeau
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Le montage est (...) un peu boiteux, les séquences de retour en arrière étant beaucoup trop saccadées, ce qui tranche avec les autres moments, beaucoup plus lents. Enfin, la direction photo n'a rien d'exceptionnel, autre surprise quand on sait le soin qu'apporte Lasse Hallström (...) à ses images.
Neil Young - The Hollywood Reporter
That THE HYPNOTIST nevertheless manages to exert a certain steely spell is due largely to co-leads Persbrandt and Zilliacus, who find productively different registers of baritone, downbeat gravitas as two slightly underwritten characters with potential for growth and depth in future instalments.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) rien, dans la mise en scène décorative de Hallström, ou dans les images gris sale de Mathias Montero montrant Stockholm en hiver, (...) ne plaide en faveur de la suprématie du grand écran sur le petit. L'HYPNOTISEUR chante par contre les vertus supérieures du roman sur le film.
Jean Siag - La Presse
Le réalisateur sait créer la surprise dans des scènes clés, tout en laissant certains indices derrière lui. Mais les dialogues et les événements qui surviennent dès la mi-parcours de l'enquête ne sont (...) pas crédibles. Il aurait fallu qu'il nous hypnotise pour qu'on entre (...) dans son jeu. Ce qu'il ne parvient pas à faire.