Can. 2012. Comédie satirique de Claude Desrosiers avec Guy A. Lepage, Claude Legault, Magalie Lépine-Blondeau. Une équipe de télévision réalise un reportage sur le parcours d'un homme d'affaires sans scrupules issu de la classe ouvrière. Scénario inabouti, trop ambitieux pour ses moyens. Humour de qualité inégale. Réalisation d'une élégance contrastante. G.A. Lepage exécrable. C. Legault épatant. (sortie en salle: 16 mars 2012)
Une équipe de télévision réalise un reportage sur le parcours d'un homme d'affaires sans scrupules issu de la classe ouvrière. Scénario inabouti, trop ambitieux pour ses moyens. Humour de qualité inégale. Réalisation d'une élégance contrastante. G.A. Lepage exécrable. C. Legault épatant. (sortie en salle: 16 mars 2012)
Ambitieusement structuré à la manière d'un CITIZEN KANE revu en mode documentaire biographique, L'EMPIRE BOSSÉ est une oeuvre cruellement inaboutie. En effet, les auteurs ont beau vouloir dénoncer, et à juste titre, les "créateurs de richesse" et les politiques très Québec Inc. soutenues par le gouvernement en place, l'ensemble est si potachement articulé qu'ils font chou blanc. La mise en scène élégante et souple de Claude Desrosiers (DANS UNE GALAXIE PRÈS DE CHEZ VOUS), ponctuée par quelques beaux travellings latéraux spatio-temporels, reste impuissante à souder ensemble ce matériau inégal, dont l'indice caricatural varie continuellement, selon la scène ou l'interprétation. Ainsi déchiré entre le fond et la forme, la comédie manque au devoir qu'elle s'était donné: pincer la corde sensible des Québécois, comme l'avait fait Pierre Falardeau avec son ELVIS GRATTON première mouture, à travers la représentation de la figure archétypale du "self-made man". Dans la peau de celui-ci, Guy A. Lepage, un acteur exécrable, fait bien paraître le reste de la distribution, et tout particulièrement Claude Legault, épatant dans un contre-emploi.
Texte : Martin Bilodeau
Charles-Henri Ramond - Séquences
Hésitant entre la parodie et la satire, jonglant avec les bons mots faciles et les gags hénaurmes, le film échoue là où les auteurs voulaient l'emmener, à savoir présenter au public un état des lieux du Québec moderne.
Normand Provencher - Le Soleil
Sans être la comédie de l'année, L'EMPIRE BO$$É s'avère une agréable surprise, redevable en grande partie à la mise en scène efficace de Claude Desrosiers (...). Plusieurs belles trouvailles visuelles ponctuent un scénario bien rythmé.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) la comédie ne sera primée ni à la réalisation, ni à l'interprétation, mais ce faux documentaire (...) repose sur de bonnes idées, (...), des effets de mise en scène diversifiés et colorés, des répliques absurdes et souvent drôles.
Kevin Laforest - Hour Community
Filled with facile, witless digs at savage capitalism, political corruption and the like, L'EMPIRE BO$$É is as unsubtle a satire as it is unfunny. It’s ELVIS GRATTON XXX minus the scatological humour.
Marc-André Lemieux - Le Journal de Montréal
La plus grande qualité de L'EMPIRE BO$$É réside dans le jeu de ses interprètes. Guy A. Lepage brille dans le rôle-titre [et] évite de tomber dans les pièges de la caricature. (...) Valérie Blais confirme pour sa part son statut d’actrice comique hors pair.
Marc-André Lussier - La Presse
L'humour y est parfois absurde, mais jamais délirant. Certaines scènes joyeusement décalées font mouche (...), mais les gags tombent trop souvent à plat. (...) Tel qu'il est, L'EMPIRE BO$$É reste trop sage. Et fait sourire trop timidement.
Brendan Kelly - The Gazette
It’s constructed as a faux documentary about the noted (fictional) businessman Bernard Bossé, played in remarkably understated style by Tout le monde en parle host Guy A. Lepage. And it’s a laugher with something to say.
Véronique Harvey - 24 Heures
D'un ridicule cinglant, le récit ressasse les plus grandes histoires de corruption, de soumissions frauduleuses et de petites enveloppes brunes que le Québec a connues. Sans grands éclats de rire, L'EMPIRE BO$$É vous divertira un brin.
Manon Dumais - Voir
(...) L'EMPIRE BO$$É s’avère une agréable comédie reposant sur un scénario foisonnant d’irrésistibles répliques teintées d’absurde qui font mouche et de satiriques clins d’oeil (...). Desrosiers a signé une mise en scène ludique (...) et inventive.