Jap. 2012. Comédie dramatique de Claude Gagnon avec Gabriel Arcand, Youki Kudoh, Megumi Tomita. Fuyant son mari violent, une Japonaise quadragénaire impose sa présence à un ex-professeur de littérature québécois, qui souhaitait faire à Okinawa un voyage empreint de tranquillité. Quête existentielle prenant la forme d'un road movie accidenté. Ton humoristique malgré la gravité du sujet. Réalisation soignée. Paysages magnifiques. Interprètes attachants. (sortie en salle: 31 août 2012)
Fuyant son mari violent, une Japonaise quadragénaire impose sa présence à un ex-professeur de littérature québécois, qui souhaitait faire à Okinawa un voyage empreint de tranquillité. Quête existentielle prenant la forme d'un road movie accidenté. Ton humoristique malgré la gravité du sujet. Réalisation soignée. Paysages magnifiques. Interprètes attachants. (sortie en salle: 31 août 2012)
Claude Gagnon (KEIKO, THE PIANIST), le plus japonais des cinéastes québécois, persiste dans la veine de la quête existentielle exotique avec KARAKARA. Un titre du reste judicieusement choisi - "kara" signifiant en langue nippone "vide" - pour illustrer le ressourcement progressif des deux protagonistes en crise. Mais en optant cette fois pour la formule du road movie accidenté, Gagnon injecte plus d'humour que dans son précédent KAMATAKI, conférant par moments à ce nouveau film des airs de "screwball comedy" assez rafraîchissants. Et ce, malgré la gravité de certains sujets, dont la violence conjugale, le deuil et la fin d'une longue amitié. Par contre, la sagesse des anciens et la transmission de leur savoir (un thème cher à l'auteur), manque ici de subtilité dans son traitement. La mise en scène soignée, jamais ostentatoire, profite des magnifiques paysages de la région d'Okinawa, trop peu exploités au cinéma. Le jeu sobre du rare Gabriel Arcand (POST MORTEM, MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR) et celui, plus coloré, de Youki Kudoh (MYSTERY TRAIN, SNOW FALLING ON CEDARS), ajoutent à la réussite de l'entreprise.
Texte : Louis-Paul Rioux
Véronique Lauzon - Le Journal de Montréal
La caméra est souvent silencieuse et comtemplative. Sous le regard de Pierre, la nature de cette région du Japon prend une place importante. Gabriel Arcand vaut à lui seul le détour.
Brendan Kelly - The Gazette
Arcand is very good as the melancholic, pensive pierre and Kudoh (...) is just a live wire. She makes Junko irritating but impossible to truly dislike.
Manon Dumais - Voir
Dénonçant la violence conjugale avec humour et légèreté, Gagnon rate sa cible, mais se rattrape aussitôt dans son émouvante réflexion sur notre rapport avec la vieillesse.
Marc-André Lussier - La Presse
Gagnon emprunte (...) la forme du road movie pour aborder le questionnement d'un homme qui entreprend le dernier tiers de sa vie. (...) Si le récit emprunte parfois des détours un peu plus appuyés (...), il reste que (...) KARAKARA est un très beau film.